Canada/La Ville de Québec valide son nouveau budget
Le budget 2025 de la Ville de Québec a officiellement été approuvé par le conseil municipal vendredi matin, à l’issue d’un vote favorable qui s’est soldé par 12 voix contre 10. Il s’agissait d’une formalité étant donné la majorité détenue par le parti du maire Bruno Marchand à l’hôtel de ville.
Le principal intéressé s’est félicité de cette bonne nouvelle pour les citoyens qui verront leurs taxes résidentielles augmenter de 2,9 %, soit en deçà de la norme inflationniste de 3,2 %.
On est très heureux de ce budget-là qui, je pense, démontre par des chiffres notre immense souci de la gestion de la dette et de la capacité de payer des citoyens, a soutenu Bruno Marchand au terme de la séance extraordinaire.
Le montant du budget augmentera de 111,3 millions de dollars par rapport à 2024 pour atteindre un total de 2,0154 milliards de dollars.
Il s'agit par ailleurs du dernier exercice financier de l'administration Marchand avant les prochaines élections municipales qui se tiendront le 2 novembre 2025.
Un chaos budgétaire et organisationnel
Les trois oppositions à l'hôtel de ville ont quant à elles toutes émis des réserves face à l’enveloppe, notamment en ce qui a trait à la hausse de la taxe sur l’immatriculation de 60 $ et l'exploitation de la réserve climatique.
À sa première prise de parole, le conseiller d'Équipe priorité Québec Stevens Mélançon, a lancé qu’il ne pouvait laisser la Ville dans un état de chaos budgétaire et organisationnel.
Il a même vanté la gestion budgétaire de Lévis lors de son allocution. Rappelons que le gouvernement du Québec a récemment mis en garde le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, concernant certaines décisions budgétaires notamment la taxation des terrains vacants.
Appelé à réagir à cette déclaration, Bruno Marchand a déploré l’apport de Stevens Mélançon au débat politique, qu’il accuse de propager de faux chiffres et de perdre de la crédibilité.
Je pense que les exagérations extrêmes finissent par faire comprendre aux citoyens de quel bois il se chauffe ce parti-là. En criant toujours au loup, on finit par ne plus être écouté.
Une citation de Bruno Marchand, maire de Québec
Questionné sur l’ampleur de son choix de mots, Stevens Mélançon s’est ensuite rétracté en mêlée de presse, dénonçant plutôt un manque de planification de la part de l’administration Marchand.
De son côté, l’opposition officielle, menée par Claude Villeneuve, justifie entre autres son vote de défaveur par la hausse de tarifs, telle que la taxe sur l’immatriculation, que camoufle selon elle l’administration Marchand en vantant l’augmentation limitée des taxes résidentielles.
C’est un poids trop lourd qu’on fait peser sur les épaules des gens, affirme Claude Villeneuve.
Le chef du parti Québec d’abord critique également l’intention cynique et populiste du maire de puiser dans la réserve climatique pour construire des patinoires couvertes et réfrigérées.
Jackie Smith, la cheffe de Transition Québec, se désole elle aussi de cette utilisation du fonds climatique.
Elle regrette par-dessus tout que la portion du budget accordé pour la bonification de l’effectif policier soit plus importante que celle pour le milieu communautaire luttant contre la crise d’itinérance.
C’est particulier parce que [Bruno Marchand] vient du milieu communautaire. C’est une volte-face, considère-t-elle.
Source: ici.radio-canada.ca/