France/Adapter le fonctionnement des collectivités à la sobriété énergétique

Publié le 21/09/2022 | La rédaction

France

Déplacements, usage du numérique, télétravail, chauffage des bâtiments publics… Plutôt que de fermer certains services publics et pénaliser les usagers, le think tank Le Sens du Service Public préconise de transformer le quotidien et d’adopter un plan de sobriété en sept mesures.

Alors que les collectivités font face à l’augmentation des prix de l’énergie et qu’elles doivent adapter leur politique à la transition climatique, elles doivent montrer l’exemple en matière de consommation énergétique, selon le think tank Le Sens du Service Public. En appelant les administrations à adapter leur fonctionnement à la sobriété, le collectif va dans le sens du Gouvernement, qui devrait présenter son plan de sobriété énergétique le 22 septembre 2022. La feuille de route et ambitieuse : réduire de 10 % la consommation d’énergie sur les deux prochaines années par rapport à 2019. Par une circulaire du 25 juillet 2022, la Première ministre a notamment demandé aux administrations d’être exemplaires.

Le cercle de réflexions préconise par exemple de réduire la température des locaux à 19 degrés et celle des ateliers et lieux de stockage à 16 degrés, de procéder à la rénovation thermique des bâtiments de l’État et des collectivités (recevant du public, en particulier) en priorité, ou encore d’inciter les maires à user de leurs pouvoirs de police pour interdire le chauffage des terrasses ou les enseignes lumineuses.

Mais surtout, réussir à diminuer l’empreinte carbone passe par une transformation du quotidien de l’administration : « pour faire face à la pénurie d’énergie annoncée cet hiver, nous appelons à l’exemplarité des administrations en préparant un plan de mesure à même d’effacer les pics de charges », explique le think tank dans un communiqué. Des plans qui, tout en ne nuisant pas à la continuité d’activité des services publics, doivent réduire « drastiquement » les consommations d’énergie. Rationaliser, plutôt que fermer des services publics. Le plan tient en sept mesures. À commencer par autoriser les agents volontaires à augmenter le nombre de jours télétravaillés pour diminuer la consommation de carburant. Le télétravail pourrait être davantage utilisé quand il permet de fermer les bureaux (vendredi, vacances de Noël…), voire imposé pendant les périodes de grand froid quand c’est possible. Pour compenser le chauffage à domicile des personnes en télétravail, il conviendrait également de regrouper les agents présents afin de réduire le chauffage des bâtiments fermés

Le Sens du service public préconise aussi d’annuler tous les déplacements professionnels sur une période d’au moins une semaine et de privilégier la visioconférence. L’usage des outils numériques devrait être réduit : déconnexion en fin de journée, extinction centralisée des ordinateurs le soir après une certaine heure…

Le chauffage des bâtiments publics administratifs pourrait être reporté après les vacances de Toussaint et éteint avant les vacances de printemps. Par ailleurs, l’éclairage public des bâtiments et des rues pourrait être éteint à partir de 22h30 si possible, tout en tenant compte des particularités locales et à condition de veiller au respect du sentiment de sécurité pour ne pas décourager les sorties nocturnes. Enfin, plutôt que de fermer certaines piscines, la température de l’eau pourrait être abaissée à 25 degrés et celle de l’air à 26 degrés, afin d’alléger la facture énergétique.

Source:   www.weka.fr


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