haïti/L’État haïtien et l’hôpital Bernard Mevs signent un accord pour soigner les policiers

Publié le 22/10/2020 | J&P

Haïti

Le gouvernement haïtien et les responsables de l’hôpital Bernard Mevs ont signé un protocole d’accord ce lundi. Ce contrat permet aux policiers et à quatre dépendants désignés de se faire soigner à cet hôpital. La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre Joseph Jouthe, du ministre de la Justice, Rockfeller Vincent, du directeur général de la PNH, Rameau Normil, des frères Bitar, entre autres.

Selon le ministre Vincent, la signature de ce protocole d’accord vient concrétiser la volonté politique du gouvernement en vue, affirme-t-il, de fournir un soutien sans faille à l’institution républicaine qu’est la Police nationale d’Haïti en tant qu'institution républicaine. « Cette cérémonie témoigne de notre volonté de mieux protéger nos policiers contre les aléas de la vie, surtout dans l’exercice d’une mission sacerdotale et particulièrement difficile », soutient-il. 

Rockfeller Vincent est revenu sur les différentes discussions engagées avant la conclusion de cet accord. « En ma qualité de ministre de la Justice et de la Sécurité publique, je sais à quel point les discussions étaient vives en ce qui concerne le fait de prendre en compte ou non le personnel non intégré à la hiérarchie ; la question du nombre de dépendants à prendre en charge; et surtout la question de la nécessité de fournir ou non seulement les soins d’urgence ou à la fois les soins d’urgence et réguliers. Par-dessus tout, on a pu s’entendre sur l’essentiel », se réjouit-il.

Le Premier ministre Joseph Jouthe, président du CSPN, a rappelé l’importance de ce protocole d’accord. « Nos policiers se trouvent en première ligne pour garantir la sécurité des vies et des biens, la sûreté des institutions, l’ordre et la paix publics. Ils sont sur tous les fronts dans la lutte contre la criminalité, la délinquance, l’incivilité qui rongent notre société. Ils facilitent l’exercice de nos droits fondamentaux comme vivre, circuler, travailler, dormir en toute tranquillité, etc. Ils sont en conséquence les premiers agents de l’État exposés à toutes sortes de dangers et à faire l’abnégation de leur personne et de leur famille pour nous protéger et servir. 

Le risque d’être victimes d’accidents de travail est le plus élevé chez eux, avec en sus des menaces constantes sur leur intégrité physique. Ce qui amène l’État, en conséquence, à prendre en compte cet état de fait et leur offrir, tout au moins, le minimum décent de conditions de travail et de vie », fait-il savoir. 

« Conscient de cela et compte tenu de la faiblesse de notre système sanitaire, le gouvernement a décidé de signer cet accord avec l’hôpital Bernard Mevs qui dispose de la capacité à répondre, entre autres, aux soins d’urgence que nécessitent les traumas auxquels s’exposent assez souvent nos policiers.

Nous reconnaissons les limites de cette démarche, dans le sens où l’hôpital Bernard Mevs se situe à Port-au-Prince. Toutefois cet accord oblige l’hôpital Bernard Mevs de mettre en œuvre la prise en charge, avec d’autres partenaires sanitaires, même les cas les plus reculés à travers le pays, et l’organisation du transport de policiers malades conjointement avec la police nationale. En outre, cet accord prévoit la possibilité d’engager l’expertise de l’hôpital Bernard Mevs à aider à mettre en place le système de gestion approprié de l’hôpital de la PNH en cours de construction », poursuit-il.

Le PM a précisé que cette offre de santé ne s’adresse pas uniquement aux policiers. « Elle s’étend et bénéficie également à quatre dépendants directs de chaque policier qu’ils devront désigner suivant les conditions fixées. Il s’agit aussi de soulager les policiers des fardeaux de soins de santé et du souci que représentent les coûts énormes dans leur budget pour leurs siens qu’ils ont sous leur responsabilité directe »,  fait-il remarquer. 

Par ailleurs, le chef du gouvernement a souligné que le gouvernement est préoccupé par le dysfonctionnement et l’inefficacité de l’assurance-santé et décès offerte aux fonctionnaires. « Nous prenons note des plaintes que l’assurance dite OFATMA entraîne et les frustrations qui en découlent. Le gouvernement est à la recherche de la bonne formule qui puisse satisfaire les bénéficiaires et les fournisseurs de soins de santé. C’est donc un grand chantier qu’ouvre le gouvernement dans ce domaine. L’accord avec l’hôpital Bernard Mevs ne remplace nullement l’assurance OFATMA qui continuera d’exister également pour les policiers. Il vient apporter un plus en faveur de nos vaillants policiers afin de suppléer un manquement important en réponse aux risques énormes qu’ils encourent tous les jours dans leur travail », souligne-t-il remerciant l’hôpital Bernard Mevs pour l’accompagnement qu’il a offert jusqu’à présent à l’État et pour cet accord. 

Source:    lenouvelliste.com

J&P


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