Burundi/Journée internationale de la femme rurale :« Soutenez-nous davantage !

Publié le 17/10/2020 | J&P

Burundi

Ce jeudi, 15 octobre, le monde célébrait la journée internationale de la femme rurale. Au Burundi, la célébration a eu dans la ville de Bujumbura. L’occasion pour les représentantes des femmes rurales de lancer un appel au soutien de l’Etat.

Courageuse, digne, dans ses pagnes colorés, Anne-Marie Nduwimana, dans la quarantaine, représentante des femmes rurales, raconte que cette journée « vient à point nommé, au moment où 90 % des femmes rurales pratiquent des travaux manuels ». Pour elle l’Etat doit soutenir la femme rurale burundaise davantage et intégrer « plus particulièrement les femmes rurales handicapées ainsi que les femmes handicapées suite aux violences domestiques. ». En outre, M. Anne-Marie Nduwimana a demandé à ce que les taux d’intérêt sur les crédits octroyés à ces femmes soient revus à la baisse.

Suzanne Ntakarutimana, cultivatrice et multiplicatrice de semences de Karusi, a précisé que le prix sur les taxes était exorbitant et vendre devenait dur. Elle a aussi lancé un appel à l’Etat ainsi qu’aux organisations œuvrant dans le développement rural, de s’approvisionner en semences chez les multiplicateurs de semences en zones rurales. D’après elle « on doit écouler les semences à très bon prix, pour qu’on puisse à notre tour, investir dans d’autres projets de développement ».

Espérance Mperane, une potière de la communauté des Batwa de Bubanza n’a pas mâché ses mots. Elle s’est indignée de la rareté de la terre ibumba pour la fabrique de leurs pots « c’est difficile de se procurer de l’argile dans les propriétés des Hutu et Tutsi, alors que la poterie était notre propre activité ». Elle a, également, appelé à ce que des experts en poterie moderne soient mis à leur disposition, « nos anciens pots sont délaissés » a-t-elle précisé.

Dans son discours, la ministre Imelde Sabushimike a rappelé les objectifs de cette journée tels que : l’autonomisation de la femme cultivatrice, entrepreneure et salariée agricole ; la volonté de faire du plein-emploi un travail décent chez la femme rurale ainsi que sensibiliser les gouvernements en vue de soutenir le travail des femmes en zones rurales. Elle a prodigué des conseils sur l’utilisation des semences sélectionnées, la culture en courbes de niveau, etc. En vue de faire face au changement climatique. Le thème retenu cette année étant «la femme rurale renforce la résilience face au changement climatique ».

Cette journée était une occasion, pour les femmes rurales de promouvoir leurs produits agroalimentaires et artisanaux, dans une exposition-vente, aux Palais des arts et de la culture.

La journée internationale de la femme rurale a vu le jour avec la quatrième conférence mondiale sur les femmes, mis en place par l’ONU, en 1995 à Beijing, en Chine.

Source:    www.iwacu-burundi.org

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