Bénin/Le Ministère tourisme, la mairie Ouidah et le CCRI se donnent la main à travers un partenariat

Publié le 19/09/2020 | J&P

Bénin

La ville de Ouidah est une cité à héritage historique particulièrement douloureux mais riche. Important port négrier, sa particularité réside dans son histoire et sa diversité architecturale coloniale et afro-brésilienne. La ville entend revenir sur les traces du passé, en créant un lieu à la mémoire de l’esclavage et au développement des expressions artistiques et culturelles et mettre en valeur son histoire, son architecture et sauvegarder son patrimoine colonial. Cette ambition portée par le Centre Culturel de Rencontre International (CCRI) John SMITH et qui cadre avec la vision du Gouvernement pour le tourisme béninois, vient de recevoir un écho favorable auprès de l’Etat béninois qui à travers une Convention de partenariat tripartite s’engage à soutenir le projet. La signature de ladite Convention a eu lieu ce jeudi 17 septembre 2020, au Ministère du tourisme, de la culture et des arts à Cotonou, en présence des autorités préfectorales et communales et des responsables du CCRI.

 

Après la réponse favorable de l’AIMF en décembre 2019 à la demande d’appui à l’élargissement et à la programmation de l’Association Centre Culturel de Rencontre International John Smith de Ouidah, portée par la Commune avec le soutien de l’Etat permettant la rénovation de l’ancien Tribunal colonial et le lancement du projet, l’Etat béninois à travers le Ministère en charge du tourisme vient de donner son accord à travers cette Convention « d’agir avec la mairie de Ouidah en faveur du développement artistique et culturel du territoire dans une perspective de rayonnement local, national et international. » Une volonté qui à en croire le Ministre Jean-Michel Abimbola vient en renfort à l’ambitieux programme de réhabilitation de Ouidah tel que retenu dans le Programme d’actions du gouvernement (PAG). Composante importante du réseau de l’Association des Centres Culturels de Rencontre Internationaux dont l’intérêt majeur est de faciliter les échanges entre les pays, d’entreprendre des collaborations et des transferts d’expertises, le CCRI John Smith se veut un creuset pour le développement des expressions artistiques et culturelles, avec pour vocation d’accueillir des visiteurs du monde entier, des chercheurs, des historiens, des étudiants, et des artistes dans toutes les disciplines connues. Il a pour mission de réaliser la synthèse entre un site patrimonial d’exception et un projet intellectuel, artistique et culturel exigeant qui lui garantira sa légitimité et son rayonnement à l’international. Il conjugue en lui seul deux objectifs majeurs, qui sont la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine, et la construction d’un projet qui touche à la culture et à la création artistique.
« Mis ensemble avec le Musée International pour la Mémoire et l’Esclavage (MIME), le Fort portugais réhabilité, les importants chantiers de réhabilitation des différents sites marquants de la route de l’esclave, le complexe touristique de la Marina près de la Porte du non-retour et son imposante réplique d’un navire négrier, le CCRI, grâce à la coopération décentralisée et au réseau des maires francophones, contribuera à n’en point douter au rayonnement culturel de Ouidah et à la dynamisation des activités touristiques dans la commune. » a laissé entendre le Ministre Abimbola qui a d’ailleurs, salué la forte attractivité de cette initiative.
Dans son intervention, le maire de Ouidah, Christian Houétchénou a félicité le gouvernement pour avoir compris la pertinence de ce projet dont les objectifs sont en parfait accord avec ses ambitions pour la ville. Il se réjouit alors d’être le témoin chanceux de cette œuvre gigantesque qui participe à la valorisation du patrimoine culturel et touristique de sa cité natale. Il n’a pas manqué de féliciter la présidente de l’Association de préfiguration, Marie-Agnès SEVESTRE et le Directeur général du CCRI Janvier NOUGLOÏ pour leur engagement et tous ceux qui ont contribué jusqu’à ce début de réalisation du projet. malgré les difficultés rencontrées depuis le début de l’initiative.
Prenant la parole, la présidente et le directeur du CCRI ont rappelé les missions de l’association et les différentes phases du projet pour lequel le Gouvernement et la ville de Ouidah s’engagent à travers le présent accord de partenariat. Créé le mardi 11 février 2020, le premier Centre culturel de rencontre international de l’Afrique subsaharienne, le CCRI John Smith, à Ouidah, ville située à 40 km à l’ouest de Cotonou. Ce lancement est l’aboutissement d’un travail au long cours de Janvier Nougloï, professionnel de la culture béninois et initiateur du projet, et du soutien de la Mairie de Ouidah, propriétaire de l’ancien Tribunal colonial mis à disposition du CCRI John Smith.
A noter qu’au cours des cinq années de la Convention, l’Etat béninois et la mairie et l’Association CCRI John Smith travailleront à mettre en œuvre les objectifs partagés prioritaires dont la rénovation, l’aménagement et l’équipement du site, la programmation culturelle, la coopération avec le monde de l’enseignement, les partenariats et territoires et la Cohésion sociale.

J&P


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