Cuba/Les Cubains retrouvent le droit de créer leur petite boîte

Publié le 11/08/2020 | J&P

Cuba

Le régime cubain supprime une liste introduite en 2010 et qui limitait à certaines activités le droit de créer sa petite entreprise. Cette mesure est saluée comme une grande nouvelle dans l’île, alors que la pandémie de Covid-19 affecte gravement l’économie locale.

Le gouvernement a donné connaissance d’une nouvelle saluée par les économistes comme par les Cubains : ceux-ci pourront désormais créer leur petite entreprise privée dans des secteurs jusque-là réservés à l’État, annonce 14ymedio.

Jusqu’à présent, et ce depuis 2010, le pouvoir limitait à certaines activités le droit d’être “à son compte” (cuenta propia), et avait édicté une liste de 123 types d’entreprises pouvant exercer à titre privé. Quelque 500 000 personnes travaillent dans ce secteur privé, assorti de conditions strictes et qui concerne essentiellement le tourisme et l’hôtellerie.

Le régime traverse l’une des crises économiques les plus dures de ces dernières années, encore aggravée par la pandémie de Covid-19. Cela l’oblige à libéraliser l’économie”, analyse le site ADN Cuba.

Avec la crise du coronavirus, nombre de Cubains se retrouvent sans emploi, compte tenu de la baisse du tourisme. En mars dernier, près de 25 000 personnes avaient perdu leur emploi lié à cette industrie, notait alors Cibercuba.

Accroître la productivité

Selon la ministre du Travail, Marta Elena Feitó, qui a annoncé la suppression de la liste, “la situation actuelle ne favorise pas le développement de la créativité naturelle du citoyen cubain”, rapporte 14ymedio.

De fait, les économistes interrogés par le journal indépendant sont unanimes : les petites et moyennes entreprises (privées) “sont indispensables pour accroître la productivité”, résume l’un d’eux, qui ajoute :

Les chiffres sont clairs : la création nette d’emplois dans l’économie cubaine provient essentiellement du secteur privé et non de l’État.”

L’État cubain pourvoyait 83 % des emplois en 2010, mais cette proportion est passée à 68 % en 2018.

Un salaire au mérite

Précision remarquable pour un régime communiste, la ministre du Travail a aussi laissé entendre que le gouvernement envisage d’aligner les salaires de l’État sur le rendement. Citée par 14ymedio, Mme Feitó a ainsi assuré :

Il faut payer les travailleurs en fonction de la richesse concrète qui est produite.”

Source:   www.courrierinternational.com

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