Municipales : à Strasbourg, Jeanne Barseghian promet de verdir davantage la capitale du vélo

Publié le 29/06/2020 | La rédaction

France

La candidate écologiste est la nouvelle maire de la capitale européenne. Ses premiers dossiers : la gestion de la crise économique et sociale et la crise climatique, qui a été son cheval de bataille durant toute la campagne.

Les Strasbourgeois se réveillent ce matin avec un nouveau visage aux commandes de la ville. Jeanne Barseghian , tête de liste Europe écologie-Les Verts (EELV), a remporté l'élection avec 41,71 % des voix. Les Strasbourgeois confortent donc leur choix du premier tour : elle avait remporté 27,9 % des voix, avec 8 points d'avance sur Alain Fontanel, LREM. Les habitants ont donc voulu renforcer l'attrait écologique de la ville, déjà classée première ville cyclable de France.

Premier dossier qui attend la nouvelle élue, la crise économique. Au sortir du confinement, lorsque la campagne a repris, les programmes des trois candidats (dont la liste fusionnée d'Alain Fontanel, LREM, avec Jean-Philippe Vetter, LR) ont été réorientés sur ce sujet. Les annonces de Jeanne Barseghian n'ont pas échappé à cette règle. Des mesures d'urgence ont ainsi été présentées pour une mise en oeuvre dès le début du mandat, comme une enveloppe de 2 millions d'euros pour le commerce et l'artisanat et un accompagnement des commerçants dans leur transition numérique.

Pour le reste de ses mesures économiques, la nouvelle maire les inscrit dans la ligne de son programme et privilégie les changements de long terme. « Nous n'avions pas anticipé la crise sanitaire, mais nous avions un volet de notre programme sur la préparation de l'avenir », avait expliqué la candidate aux « Echos ». 

Economie locale et durable

Pour Jeanne Barseghian, la crise sanitaire renforce l'importance d'une économie locale et durable. Son programme de campagne fait valoir une réserve d'emplois dans l'économie sociale et solidaire (ESS) et prévoit de passer de 25.000 emplois dans l'ESS dans l'agglomération strasbourgeoise à 50.000, durant les six prochaines années. Une mesure qui s'appuiera notamment sur la commande publique et l'appui au développement de l'économie circulaire et de coopératives. Avec pour objectif de produire sur le territoire des biens de première nécessité.

L'ensemble des mesures annoncées passent par l'adaptation de la ville au changement climatique. Ainsi, le programme écologique prévoit la rénovation thermique de 8.000 logements par an, un objectif du plan climat de l'Eurométropole. L'équipe écologiste souhaite créer des emplois en partenariat avec les chambres consulaires pour la formation professionnelle.

Ne pas gouverner seule

Durant le mandat, les orientations du programme écologiste devraient renforcer la place du vélo en ville (création annuelle de 15 kilomètres de pistes cyclables, dont des voies express) et plus globalement de la mobilité douce, en étendant les lignes de tram et en créant un RER métropolitain. Des sujets qui concerneront les villes autour de Strasbourg et donc, l'Eurométropole, pour la présidence de laquelle le nom de Danièle Dambach, maire écologiste de Schiltigheim, près de Strasbourg, a été évoqué.

« Elle sera attendue sur le fait d'ouvrir les discussions avec ses partenaires, de ne pas gouverner toute seule, car elle a mis en avant la participation citoyenne tout au long de la campagne », explique aussi Sébastien Michon, chercheur au CNRS au laboratoire Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe (SAGE) à l'Université de Strasbourg. Une ouverture d'autant plus nécessaire que la nouvelle maire devra composer avec une forte abstention (63,34 %) dans la capitale européenne lors de ce second tour.

 

Source: lesechos.fr


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