France/Mulhouse et son agglo - Offrir des bons-cadeaux en monnaie Cigogne, c’est aussi soutenir l’économie locale
La monnaie La Cigogne, née en 2016, est l’aboutissement d’une initiative portée par un collectif mulhousien. Neuf ans après, l’association qui a créé puis diffusé La Cigogne, moyen de paiement local complémentaire à l’euro - la troisième en Alsace, dénombre 250 adhérents particuliers pour près de 75 professionnels. Pour les fêtes, le collectif propose l’opération « Mon Noël en Cigognes ».
En recherche d’un cadeau original et utile ? Pour la période des fêtes, l’association La Cigogne de Mulhouse, à l’origine de la création et de la diffusion, en 2016, de la monnaie locale complémentaire à l’euro baptisée du nom de l’association, propose son opération « Mon Noël en Cigognes ». Alexandre Aubertin, directeur de la structure depuis le mois de mars, s’en réjouit : « L’idée, c’est d’offrir des bons-cadeaux en monnaie locale pour permettre à ses proches de consommer autrement, auprès de commerçants, artisans et producteurs installés sur l’ensemble du département et de participer, in fine, à une démarche dont les retentissements sont nombreux, qu’ils soient individuels ou collectifs. Le circuit de circulation des Cigognes étant fermé, il remplit déjà une première mission - primordiale - de soutien à l’économie locale. »
Pour mieux comprendre le concept, rappelons les valeurs qui font le cœur de l’association : maintien des richesses sur le territoire et soutien à l’économie locale, solidaire, équitable en même temps qu’aux professionnels engagés dans des pratiques responsables, développement d’une communauté de personnes dans un enjeu de création de lien social et mise en place d’un nouveau paradigme menant vers une appréhension de la monnaie comme étant un bien commun.
« Après des années de travail durant lesquelles nous avons mis d’abord de l’énergie à mettre en place un système efficace, simple, performant et fiable plutôt que de communiquer sur le bien-fondé de notre démarche, l’heure est venue de passer, justement, à l’étape de l’extension et de la démocratisation de notre projet », explique le directeur.
Une application simple et sécurisée
En effet, La Cigogne propose à ce jour un réseau d’adhérents sur l’ensemble du département mais également l’usage de l’application Cigopay lancée en 2021, permettant des transactions simples et sécurisées. « D’ailleurs, notre modèle fait des émules puisque sur les 80 associations ayant créé une monnaie locale que compte la France à ce jour, un nombre croissant d’entre elles nous a sollicités pour être accompagnées par nous. Pourquoi ? Parce que notre priorité était de construire de solides fondations plutôt que de promouvoir un concept qui se serait avéré bancal au fil du temps. »
Un acte engagé…
Disposant de fondations solides, l’association se fixe désormais d’autres objectifs à l’horizon de fin 2027 : développer un réseau large et dense de professionnels sur l’ensemble du territoire et, dans le même temps, faire grimper le nombre de ses adhérents particuliers. Pourquoi ? « Parce que la diversité de l’offre est garante d’un engagement qui ne rime pas avec effort et restriction ».
Terminé, donc, le temps où il fallait se rendre dans un lieu précis, à un horaire précis, pour récupérer un panier de pommes et ceci, chaque semaine. « Aujourd’hui, on peut aller chez le coiffeur, dans une librairie, dans un salon de massage, au restaurant, dans une pâtisserie (liste non exhaustive) et payer avec des Cigognes. Et nous espérons que ce n’est qu’un début, c’est l’enjeu du travail qu’il nous reste à mener. »
Viser l’augmentation des flux
Si « la mayonnaise prend », à terme, les retentissements positifs, pour le territoire, seraient indiscutables. « L’enjeu n’est pas de se débarrasser de l’euro. La Cigogne est qu’une monnaie complémentaire », rappelle Alexandre Aubertin. L’un des enjeux vise plutôt l’extension des flux au sein du circuit fermé dans lequel transite la monnaie, laquelle échapperait moins à son territoire « comme c’est le cas aujourd’hui. Ce qui est problématique, évidemment. On retrouverait une capacité financière capable de soutenir l’emploi, par exemple. » Mais pas que. « Cela induira forcément des liens plus forts via le partage de valeurs communes, ce qui est garant, nous en sommes persuadés, d’un avenir plus serein pour tout le monde. »
Source: www.lalsace.fr/


