France/ L'association Défi immerge les migrants dans la vie locale, à La Roche-sur-Yon
Plusieurs associations proposent des cours d'apprentissages du français à des réfugiés, à La Roche-sur-Yon. C'est le cas de Défi. Focus.
À La Roche-sur-Yon, plusieurs associations assurent déjà des cours d’apprentissage du français auprès des migrants.
DÉFI (Découvrir échanger en français en situation Interculturelle) a fait le choix d’une autre approche, moins classique : proposer une immersion dans la vie sociale afin de favoriser l’appropriation de l’environnement et des règles de vie en France.
En juin 2022, leur première préoccupation a été de s’ancrer dans des maisons de quartier. Celles de Pont-Morineau et Liberté ont été sollicitées les premières. Pas seulement pour mettre à disposition une salle de réunion.
Nous avons eu le souci, dès le début, que les membres du groupe sortent de leur isolement et s’intègrent au public fréquentant les actions programmées. Ils ont ainsi participé à la préparation du repas de fin d’année dernière qui comptait une centaine de convives.
Marianne Peneau, cofondatrice de l’association Défi
Un travail de partenariat
Cofondatrice avec Françoise Thomas-Leprètre de Défi, elles avaient l’une et l’autre derrière elles dix années de bénévolat à la Cimade, comme animatrice d’atelier d’apprentissage du Français.
Pour concevoir ce projet, elles ont plongé leur inspiration dans ces ateliers sociolinguistiques qui trouvent leur origine à la fin des années 1960.
Depuis, ces ateliers se sont structurés autour d’un cadre de référence en 2016.
Un large partenariat a été mis en œuvre. Les contacts ont été pris avec les assistantes sociales du Conseil départemental ou l’association Vista, proches des personnes pouvant être intéressées.
L’insertion par l’économique a aussi été impliquée avec la régie de quartier Graine d’ID, Inserim, Ménage service ou France Travail…
La culture n’a pas été oubliée, avec les médiathèques, le cinéma Le Concorde ou la Scène nationale du Grand R, qui ont été sollicités à plusieurs reprises.
Intégrer les migrants aux activités de la ville
Une fois constitué, le groupe d’une quinzaine de migrants se réunit quatre demi-journées par semaine du mardi au vendredi, de fin septembre à juin.
L’aspect intensif et la continuité du travail, sont autant de gages d’une progression dans la capacité à comprendre et à être compris dans la vie quotidienne.
Les participants travaillent régulièrement à l’intérieur d’une salle. Mais, ce qui est recherché avant tout, c’est de les confronter le plus possible au monde extérieur.
Une dizaine de bénévoles se relaie ainsi, à raison d’une matinée par binôme. S’exprimer à l’oral et à l’écrit, découvrir les espaces sociaux, s’impliquer dans la vie locale, acquérir des écogestes au quotidien, concevoir et mener à bien un projet culinaire, se préparer à l’emploi et en trouver un…
L’association a-t-elle atteint les objectifs qu’elle s’était fixés lors de la dernière assemblée générale ?
Des projets pour demain
Les réponses seront données au cours de celle qui se tiendra à 19 h, le 19 septembre à la maison de quartier du Pont-Morineau.
Dès à présent, outre l’extension à d’autres maisons de quartier, une nouvelle ambition émerge.
Nous aimerions amplifier un projet qui pour l’instant n’est qu’expérimental : accompagner, en partenariat avec les enseignants, des parents migrants dans la scolarisation de leurs enfants.
Françoise Thomas-Leprètre, cofondatrice de l’association Défi
Le renfort d’autres bénévoles sera le bienvenu.
Source: actu.fr/