Canada/Municipales 2025 : des jeunes sensibilisés à l’exercice démocratique
La faible participation des jeunes aux élections inquiète dans Charlevoix. À l’approche du scrutin municipal du 2 novembre, une vingtaine d’étudiants du Centre d’études collégiales en Charlevoix (CECC) ont suivi à La Malbaie un atelier. L’objectif : les sensibiliser à l’exercice du droit de vote.
Dans le cadre de son plan d’action jeunesse, la MRC de Charlevoix-Est se préoccupe du manque d’intérêt des jeunes pour la vie démocratique.
« On s’est rendu compte qu’il y avait peu de sensibilisation avant les 18 ans. Donc t’arrives, t’as 18 ans, mais tu ne connais rien. T’as le droit de voter, mais tu ne sais pas c’est quoi voter, pour qui je dois voter, comment je m’inscris, vers qui je choisis puis pourquoi », constate l’une des organisatrices, Dulce Vivar, agente de développement territorial à la MRC de Charlevoix-Est.
Un atelier interactif a donc été organisé pour les préparer. Ils auront tous le droit de vote d’ici un an.
« Le vote, c’est la base pour exprimer ses idées politiques en société. Je pense qu’il faut commencer à voter, puis j’ai hâte de voter pour dire : oui, je participe à la politique », affirme un étudiant du CECC, Nicolas Bergeron. « Il y a plein de choses qui se passent, que j’ai vraiment l’impression que je dois dire mon opinion, je le ressens », ajoute sa collègue Marie-Louise Gagné.
Ces futurs citoyens sont eux-mêmes préoccupés par des enjeux qui les touchent directement.
« On voit beaucoup qu’il y a un exode des jeunes vers les villes puis que moins de gens sont ici. Je pense (qu’il faut) mettre plus de loisirs, puis trouver des pistes qui vont faire en sorte que les jeunes vont plus vouloir rester ici », soutient Nicolas Bergeron. « Surtout au niveau de l’éducation, et les coupures budgétaires qui nous affectent, nous au Cégep beaucoup présentement », évoque de son côté Marie-Louise Gagné.
Selon les organisateurs, même si les jeunes s’intéressent à la politique, il faut aller les chercher dans leur milieu et stimuler leur désir d’implication.
« On peut parler de politique en classe, puis rester dans la classe, mais si on n’en fait pas, de politique, ou si on ne va pas à la rencontre de ceux qui en font, mais on passe un peu à côté de la plaque. Un peu comme quand t’apprends à cuisiner, puis tu fais juste lire des livres de recettes », illustre Karine Dufour-Cauchon, enseignante en sciences politiques et en sciences économiques au CECC.
Pour la MRC, il n’est jamais trop tôt pour sensibiliser. L’atelier a aussi été donné à des élèves de l’école secondaire du Plateau.
Source: cimtchau.ca/