Congo/ Entrepreneuriat : la Fondation Burotop Iris propulse dix projets innovants de jeunes femmes
A la faveur des journées de l’innovation du bassin du Congo, la Fondation Burotop Iris que dirige Diana Attye a présenté à Brazzaville les projets innovants de dix jeunes femmes retenues au terme d’une formation afin d’impulser leurs initiatives créatives.
Les projets innovants, dans le cadre du programme « Femmes et entrepreneuriats numériques » sponsorisé par la Fondation Burotop Iris, mettent en lumière les jeunes femmes dans l’écosystème entrepreneurial du Congo et d’ailleurs. Les dix projets portés par elles sont centrés dans les secteurs stratégiques, notamment quatre dans l'agro-alimentaire, deux en communication et médias, un en événementiel, deux dans le domaine de transports ainsi qu’un projet de technologie et d'innovation numérique.
Au terme de la formation organisée pendant trois mois au sein de l’incubateur du laboratoire de fabrication numérique (Fablab) à Brazzaville, ces femmes ont reçu des attestations d’encouragement offertes par ce programme qui propulse les initiatives d'innovation portées par la passion, le travail acharné et la vision afin de bâtir un écosystème entrepreneurial solide au Congo. Car les femmes sont parfois confrontées à de nombreux défis, à savoir accès difficile au financement, obstacles liés à la fiscalité et aux taxes, manque de formation adaptée aux réalités du numérique.
C’est ainsi que la Fondation Burotop Iris et le programme « Femmes et entrepreneuriats numériques » s'inscrivent dans la perspective de transformer ces défis en opportunités de croissance grâce à la formation, à l'accompagnement et au résultat concret. Afin d’encourager ces femmes, la Fondation Burotop Iris avait offert des laptops et débloqué des fonds afin de mieux les former par différents encadreurs.
L’entrepreneure Dominique Nguiegna est détentrice d’un projet de magazine numérique dédié à la santé et au bien-être. Son objectif est de contribuer à rendre la santé compréhensible, accessible et utile à tout le monde, parce qu'on a à peu près les mêmes réalités.
« En fonction du projet et de sa niche, il peut y avoir des financements au Congo, d'autant plus qu'il y a des gens qui témoignent ou des gens qui reviennent à chaque fois. Donc, je pense qu’au Congo, l’entreprise féminine est financée. Alors, l'attestation, c'est le fruit d'un travail de plusieurs mois. On était un groupe de dix filles qui avaient été sélectionnées sur la base d'un entretien. Plusieurs experts nous ont formées à l’économie numérique, la transformation numérique, le high-tech, mais également tout ce qui est relatif à la création d'entreprises », a expliqué Dominique Nguiegna.
Par contre, l’ingénieur en génie des procédés et industrie alimentaire, Thomono Divine, est porteuse d’un projet spécialisé dans la fabrication de produits cosmétiques. Elle vise à valoriser les plantes médicinales en produisant des savons antiseptiques et des parfums thérapeutiques.
La majorité des produits cosmétiques et les produits corporels que l'on retrouve sur le territoire, estime-t-elle, contiennent des substances chimiques qui sont très nocives à la santé, impropres à l’environnement. Ils sont à l'origine de certains problèmes de peau comme l'affaiblissement de barrière cutanée, les démangeaisons, les problèmes d'acné et autres. « J'ai pu bénéficier d'un accompagnement auprès d’une banque de la place. En tout cas, je suis vraiment très émue d'avoir été retenue par ce concours parce que cela offrira vraiment beaucoup à mon entreprise. Juste en allant présenter mon projet à Paris, cela me permettra de me faire connaître, de gagner un marché international. Je serai aussi prête à défendre mon projet afin d'avoir un financement et mieux structurer mon entreprise. Je tiens à remercier la Fondation Burutop Iris », a commenté Thomono Divine.
Source: www.adiac-congo.com/