Canada/Edmonton cherche des moyens d’aider les automobilistes à payer leur stationnement
La Ville d'Edmonton poursuit son plan visant à retirer, d'ici la fin du mois de juillet, toutes les machines ePark et de les remplacer par un système de paiement du stationnement uniquement par téléphone portable. Toutefois, il faudra trouver des moyens de faciliter cette transition pour les utilisateurs et en arriver à une solution de paiement pour ceux qui ne disposent pas de téléphone intelligent.
C’est dans ce sens que le conseiller municipal du quartier de Dene, Aaron Paquette, a présenté mardi une motion visant à ralentir le processus de retrait des parcomètres et à examiner les moyens de satisfaire les automobilistes qui préfèrent payer leur stationnement en argent comptant.
Je reçois beaucoup d'appels de personnes âgées de mon quartier ou de personnes qui n'ont pas de téléphone intelligent et qui se demandent comment cela va fonctionner pour elles.
Une citation de Aaron Paquette, conseiller municipal, Ville d’Edmonton
Début du retrait des machines
La Ville a annoncé en mars que toutes les machines ePark seraient retirées des rues par étape à partir d'avril.
Son contrat avec le fournisseur prend fin cette année et les machines de paiement du stationnement ne sont plus conformes à la technologie de traitement des cartes de crédit de la Ville, car elles n'autorisent que les transactions par bande magnétique, et non par puce et NIP.
Le remplacement de tous les parcomètres coûterait plus de 2,8 millions de dollars.
Le conseil municipal a donc décidé, à l'automne 2024, de s'en débarrasser et de passer à un système de paiement du stationnement uniquement par téléphone portable.
Une fois que les machines ePark auront disparu du paysage, les automobilistes devront payer leur stationnement en balayant un code QR avec un téléphone intelligent, en utilisant l'application ou le site web HotSpot Parking, ou encore leur téléphone, si l’utilisateur dispose d’un compte HotSpot existant.
Des questions
Sarah Hamilton, conseillère municipale du quartier de Sipiwiyiniwak, a déclaré lors de la réunion de mardi qu'elle avait également entendu parler de personnes âgées inquiètes.
Elle s'est également dite alarmée d'apprendre que 60 % de toutes les transactions de stationnement public se font actuellement par le biais des machines ePark, qui acceptent les espèces et les cartes de crédit.
La question que je me pose est la suivante : si ce groupe important de personnes n'est toujours pas passé à l'application, qu'est-ce qui les retient depuis que nous avons l'application ePark depuis près de 10 ans?
Une citation de Sarah Hamilton, conseillère municipale, Ville d'Edmonton
Les représentants de l’administration municipale ont répondu que l'utilisation de l'application continue de croître, mais que la Ville s'attendait à ce que les gens changent une fois que cette option n'existera plus.
Michaela Gatto raconte qu'elle a payé son stationnement mercredi matin en utilisant une machine ePark à Old Strathcona : Je pense que c'est plus simple.
Des solutions à trouver
Un autre automobiliste, Mark Wilson, dit avoir payé son stationnement en utilisant l'option du code QR.
Il dit comprendre les raisons pour lesquelles la Ville veut supprimer les anciens parcomètres, mais il s'inquiète de la situation des personnes qui n'ont pas de téléphone intelligent.
Pour la majorité des gens, cela fonctionnera, mais nous limitons un pourcentage de la population qui n'a pas accès à cette technologie.
Une citation de Mark Wilson, automobiliste
Le conseiller municipal Aaron Paquette souligne qu'à la fin de la période de transition, la Ville disposera de meilleures données sur l'adoption de l'application et sur les endroits où les gens ont encore du mal à payer leur stationnement.
Une fois que nous aurons compris où se situe le besoin, nous pourrons probablement y répondre de manière appropriée en proposant d'autres options, a-t-il dit en entrevue mercredi.
En attendant, les personnes qui préfèrent toujours payer en espèces peuvent le faire dans certains stationnements privés.
Source: ici.radio-canada.ca/