Côte d’Ivoire/ Le projet de préservation de la forêt de Guibouo en réserve naturelle volontaire lancé en présence de l’UNESCO

Publié le 05/02/2025 | La rédaction

Côte d'ivoire

Le projet de préservation et valorisation de la forêt ‘Mabrotchètchè’, en réserve naturelle volontaire de 30 ha, par la volonté de son propriétaire, un cadre du village de Guibouo, à 15 km de Gagnoa (sur l’axe Gagnoa-Guéyo), qui l’a dédiée à l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a été officiellement lancé mardi 04 février 2025 dans ledit village, en présence de la commission nationale ivoirienne pour l’UNESCO.

« J’ai donné la forêt à l’UNESCO pour préserver le patrimoine, puisque les hommes sont de passage, et la forêt est à conserver », a déclaré le donateur, Pr Any Désiré, enseignant-chercheur à l’université Alassane Ouattara de Bouaké, et président de l’ONG Agir pour l’écologie. Il a indiqué qu’il ne pouvait pas mieux faire que de confier ce patrimoine à l’UNESCO pour assurer la pérennité de la forêt. « La bonne action, c’est de lui donner une dimension internationale », a-t-il dit.

« Mes enfants ont besoin de forêt, et c’est pourquoi je la conserve, parce que si on détruisait tout, les enfants n’auraient pas et ne verraient pas de forêt », a martelé l’universitaire.

Aux dires du coordonnateur du projet, Pr Soro Kafana, directeur de recherche au Centre de recherche en écologie (CRE) de l’université Nangui Abrogoua, le projet comporte trois étapes qui sont nécessaires pour renforcer la gestion de la forêt ‘Mabrotchètchè, en vue de lui donner un statut de conservation.

D’abord, informer toutes les autorités administratives concernées par le site, et sensibiliser les populations. Ensuite, réussir à délimiter et marquer des limites, par la confection des panneaux, tout en espérant que le certificat foncier sera disponible. La troisième étape consiste à entamer un certain nombre d’études et de recherches, notamment les inventaires. Il s’agira aussi de montrer la valeur du site au plan floristique ainsi que faunique, et estimer la valeur socio-économique du site.

A l’issue de ces travaux, une équipe du CRE qui est l’institution focale de l’UNESCO en Côte d’Ivoire pour le programme ‘MAB’ (l’homme et la biosphère) et la Convention du patrimoine mondial (sites naturels), sera sur place de façon périodique et cela jusqu’au 12 décembre 2025, a annoncé Pr Soro. Il s’agira, a-t-il dit, de faire des suivi-évaluation de l’état de conservation du site.

Les informations obtenues vont renforcer les études, ainsi que le dossier d’inscription du site qui sera soumis au ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, à travers sa Direction de la protection de la nature (DPN), pour avis définitif et transformation officielle du site protégé, en réserve naturelle volontaire, a précisé le directeur de recherche au CRE.

Une fois délivré, le site devient « officiellement » un site protégé. « A partir du moment où il est dédié à l’UNESCO, l’UNESCO y a un intérêt », a insisté l’enseignant-chercheur, précisant que l’UNESCO ne viendra pas sur place pour procéder à la surveillance du site, qui sera assuré par la communauté villageoise elle-même.

« Nous ne leur donnerons que quelques astuces et conseils de gestions durables jusqu’à la valorisation du site par le développement de l’écotourisme par exemple », a-t-il indiqué.

Venu préciser la cérémonie, le sous-préfet de Gagnoa, Soumahoro Moussa, a exhorté la population de Guibouo, à prendre soin de la forêt de ‘Mabrotchètchè’, qu’ils ont volontairement dédiée à la communauté internationale à travers l’UNESCO.

Source:    www.aip.ci/152169/


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