Burkina/Formation professionnelle : Les activités pédagogiques 2024-2025 des centres de formations sont lancées

Publié le 18/10/2024 | La rédaction

Burkina Faso

Les centres de formations professionnelles du Burkina ont officiellement effectué leur rentrée 2024-2025. Le lancement des activités pédagogiques a eu lieu ce jeudi 17 octobre 2024 à Bobo-Dioulasso, sous la présidence de Dr Boubakar Savadogo, ministre de l’enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique.

Ce jeudi 17 octobre 2024 marque officiellement le début des activités pédagogiques de l’année 2024-2025 dans tous les centres publics de formations professionnelles du Burkina Faso. Tous ces centres sont réunis aujourd’hui sous la bannière de « Burkina suudu bawdè (BSD) » en langue nationale fulfuldé et qui signifie en français la « Maison des compétences du Burkina ». Etablissement public de l’Etat à caractère administratif, Burkina suudu bawdè a vu le jour en juillet 2023, afin de contribuer à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de développement des compétences techniques et professionnelles.

Selon le directeur général de Burkina suudu bawdè, Dr Kérabouro Palé, cette initiative présidentielle compte 31 centres de formations professionnelles repartis sur l’ensemble du territoire national, dont trois centres nationaux, 13 centres régionaux et 15 centres provinciaux de formations professionnelles. Il affirme que pour cette rentrée 2024-2025, plusieurs actions sont entreprises pour renforcer la qualité des offres de formations et améliorer l’employabilité des jeunes apprenants. Parmi ces actions, il y a l’institution d’un prix de l’excellence et une compétition des meilleurs plans d’affaires ainsi que l’ouverture de nouveaux métiers dont la menuiserie aluminium.

« Nous avons également l’ouverture prochaine d’un centre de formations professionnelles à Dano, le renforcement des partenariats avec le secteur privé pour offrir aux apprenants des stages en entreprise, facilitant ainsi leur insertion sur le marché de l’emploi. Nous avons la modernisation continue des infrastructures et équipements, afin de garantir des formations en adéquation avec les exigences du marché, etc. », a-t-il expliqué. Cette cérémonie de lancement a été présidée par le ministre de l’enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique, Dr Boubakar Savadogo.

La formation professionnelle levier de développement du Burkina

Le ministre Boubakar Savadogo, dans son allocution, n’a pas manqué de rappeler l’importance de la formation professionnelle dans le développement du Burkina Faso. Elle représente, selon lui, un levier puissant pour combattre le chômage des jeunes et favoriser leur insertion dans le monde du travail. Il reste convaincu qu’on ne peut pas développer un pays lorsqu’on importe tout, ou lorsqu’on exporte tout en matière brute. « Il faut que nous soyons capable de fabriquer ce dont on a besoin, que nous soyons capable de transformer ce qui se trouve chez nous et d’y mettre de la valeur ajoutée avant de l’envoyer ailleurs. Pour cela, il faut que nous ayons des compétences », a-t-il laissé entendre.

Le ministre Savadogo a indiqué que tous les pays qui sont passés de l’état de faible développement à l’état de pays industrialisés sont passés par cette phase. C’est pourquoi, dit-il, il n’y a pas de raison que les Burkinabè ne puissent pas emprunter ce chemin s’ils veulent que la politique industrielle impulsée par le président du Faso nous amène sur la voie de la souveraineté. « Il faut que nous formons des gens dans tous les secteurs économiques », a-t-il suggéré. C’est dans cette dynamique que le gouvernement a décidé de placer la formation professionnelle au cœur des priorités du moment.

D’où la réforme voulue par le chef de l’Etat dans le domaine de la formation professionnelle et qui a abouti à la création de cette initiative présidentielle, Burkina suudu bawdè (BSB). « Burkina suudu bawdè, créé en juillet 2023, est l’un des fruits de cette réforme ambitieuse. Il a pour mission de renforcer les compétences techniques de nos jeunes et de répondre à la crise de l’emploi à travers une formation adaptée aux réalités du marché. Tous les centres publics sont maintenant réunis sous la bannière de Burkina suudu bawdè. L’idée est d’avoir sur l’étendue du territoire national, selon les potentialités, des centres de formations où seront formés des jeunes », a dit Boubakar Savadogo.

Le ministre salue les résultats de la première année de mise en œuvre

Après seulement une année d’activités, les résultats obtenus sont particulièrement encourageants, selon Dr Boubakar Savadogo. 4 576 apprenants ont été formés au sein des centres de Burkina suudu bawdè pour l’année académique 2023-2024. Parmi les 19 349 inscrits aux examens nationaux de 2024, 17 505 ont participé, et 14 478 ont été admis, soit un taux de réussite de 82,71%. « Ces résultats, bien qu’encourageants, ne prennent pas en compte les formations qualifiantes modulaires et continues, qui visent notamment les travailleurs en poste. Ces formations, en cours de déploiement, contribueront à améliorer davantage les performances du dispositif. Je salue ces résultats remarquables et adresse mes plus sincères félicitations au directeur général de Burkina suudu bawdè et à toute son équipe pour leur travail acharné dans un contexte difficile », a-t-il salué.

A l’occasion de cette rentrée, le patron de la cérémonie s’est adressé aux apprenants. Il les a invités à tirer pleinement parti des opportunités qui leur sont offertes. « Vous avez la chance d’acquérir ici des compétences qui vous permettront de contribuer de manière significative au développement du pays. Soyez curieux, assidus, respectueux des règles et impliqués dans vos études. Votre succès dépendra de votre détermination à surmonter les obstacles et à persévérer dans l’effort », a-t-il lancé. Avant de saluer le dévouement du personnel encadreur. « Votre contribution à cette noble cause mérite notre reconnaissance », a-t-il ajouté.

Le ministre Boubakar Savadogo a par ailleurs réaffirmé l’engagement du gouvernement à poursuivre ses efforts pour bâtir un système de formation professionnelle inclusif, orienté vers l’excellence et capable de répondre aux besoins réels de l’économie burkinabè.

Source:    lefaso.net/


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