Burkina/Lutte contre le chômage des jeunes : 100 jeunes formés aux techniques d’installation de système solaire photovoltaïque

Publié le 30/09/2024 | La rédaction

Burkina Faso

Former 100 jeunes aux techniques d’installation de système solaire photovoltaïque. C’est le but de cette formation initiée par le Cluster solaire Burkina. Ce, en collaboration avec la commune de Bobo-Dioulasso. Cette session a porté sur le thème : « Mobilisation des ressources financières et techniques d’installation de système solaire photovoltaïque ». Cette formation s’est tenue les 27 et 28 septembre 2024 à Bobo-Dioulasso.

Les participants, issus des villes de Bobo-Dioulasso et de Banfora ont, deux jours durant, pu acquérir des connaissances dans le domaine du solaire. Cette formation leur a permis, entre autres, de pouvoir déterminer les différents types de batteries et de plaques solaires, de connaitre le nombre de plaques qu’il faut pour une installation, de déterminer la capacité de stockage et les types d’onduleurs, etc. Toute chose qui va permettre de favoriser leur insertion socio-professionnelle.

En effet, le chômage constitue un problème de développement au Burkina Faso et touche le plus les jeunes. Ce phénomène de chômage, qui est grandissant au pays, livre ainsi très souvent la jeunesse aux recruteurs des groupes radicaux terroristes. Face à la pauvreté et au manque de perspectives, le choix de ces jeunes est vite fait. Pour pouvoir donc lutter efficacement contre cette crise sécuritaire, il faut s’attaquer à la source du mal, c’est-à-dire, en occupant sainement la jeunesse. Et c’est en cela que cette formation tire tout son sens, surtout dans ce contexte où les autorités déploient de multiples actions pour la reconquête du territoire national.

Cette formation entre dans le cadre du programme d’activités 2024 du Cluster solaire Burkina Faso. « Dans notre programme d’activités de l’année, il était question d’organiser une session de formation à Bobo-Dioulasso pour renforcer les capacités de ceux qui sont déjà dans le domaine du solaire mais aussi de susciter des vocations pour ceux veulent embrasser le métier du solaire », a expliqué le vice-président du Cluster solaire Burkina, Roland Ilboudo.

Au total, une centaine de participants ont pris part à cette session de formation. Toute chose qui réjouit les organisateurs. « Nous sommes très heureux et satisfaits de voir que la jeunesse bobolaise se s’est pas faite prier. Nous avons eu une forte mobilisation et même qu’il y a eu des participants venus de Banfora et des filles mères qui ont pris part à cette formation. Cela nous réjouit et montre l’importance que la jeunesse accorde à cette formation et montre aussi combien cette formation était attendue », a-t-il laissé entendre. Avant de rappeler que Cluster solaire est une association qui est née d’une volonté gouvernementale pour rassembler les acteurs mais aussi pour renforcer leurs capacités.

Saïdou Zongo, ingénieur en énergie solaire et professeur certifié est formateur à cette session. Pour sa part, il a été question de faire un dimensionnement avec les apprenants. « Nous leur avons montré comment déterminer les plaques, le nombre de plaques qu’il faut pour une installation, la capacité de stockage, c’est-à-dire, le nombre de batteries qu’il faut, etc. », a-t-il indiqué. Il a saisi cette occasion pour inviter les jeunes à investir dans la formation car, dit-il, la qualité a un prix à payer. « N’attendez pas les formations gratuites pour vous former. Il faut investir dans la formation car la qualité a un prix », a-t-il lancé aux apprenants.

Cette formation est co-organisée avec la commune de Bobo-Dioulasso. A la cérémonie de clôture, le président de la délégation spéciale communale s’est fait représenter par le directeur de la promotion de l’emploi, du sport et de la vie associative de la commune de Bobo-Dioulasso, Soulama Soma. Au nom de son président, il a invité les 100 jeunes formés à persévérer dans le domaine du solaire car il est convaincu que « le solaire, c’est l’avenir du Burkina ». Poursuivant son intervention, il a souligné que cette formation dans le domaine du solaire va beaucoup aider ces jeunes de la commune. « Le courant de la SONABEL, c’est beaucoup plus dans le milieu urbain et avoir une telle formation va donner à ces jeunes des opportunités au niveau du monde rural et même au niveau de la ville parce que gens font maintenant l’alternative entre le solaire et l’énergie de la SONABEL », a-t-il précisé.

Il a réaffirmé l’accompagnement de la commune dans la mesure de ses moyens à soutenir ces jeunes. « Cette phase de formation est une phase d’initiation. Sans doute avec un petit accompagnement, ils pourront se trouver des emplois. C’est pourquoi la commune compte jouer sa partition. Ensemble, nous allons fédérer nos efforts, parce qu’il y a des structures au niveau de la commune qui évoluent dans le solaire, pour le renforcement des compétences de ces jeunes formés. Nous allons œuvrer à leur trouver des stages et cela pourrait se faire avec l’accompagnement de Cluster solaire Burkina », a-t-il dit.

Chaque participant, au terme de la formation, a reçu une attestation de participation. Samuel Fidèle Sory, participant venu de Banfora, n’a que des mots de remerciements à l’endroit des organisateurs. Evoluant dans le domaine de la technique, il a affirmé que cette session, plus que nécessaire, a permis d’approfondir ses connaissances dans le domaine du solaire. « Je repars aguerri et tout heureux après avoir suivi cette formation », s’est-il réjouit. Ce n’est pas Julienne Boni/Bonzi qui dira le contraire. Participante à cette formation, elle a salué d’abord l’initiative de cluster solaire Burkina. Pour elle, la formation a été bénéfique.
« Au terme de cette formation, une fois à la maison je vais essayer de mettre en pratique ce que j’ai appris durant ces deux jours. Je vais essayer des installations chez moi d’abord. Et s’il y a une autre opportunité de formation je suis prête », a-t-elle fait savoir. Avant d’inviter les filles à s’intéresser au solaire car, dit-elle, ce n’est pas un travail uniquement pour les garçons. Les femmes peuvent le faire aussi.

source:   lefaso.net/


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