Canada/La Nation renouvelle son entente avec Casselman pour des services de sécurité incendie
La situation demeure toujours difficile pour le service des incendies de La Nation, partagé entre manque d'effectifs et d’équipements. La Municipalité a même dû confirmer le renouvellement d'une entente avec sa voisine de Casselman pour assurer qu'une partie de son territoire soit desservie.
Cette entente, datant de plusieurs années, est déjà en place depuis le 1er janvier. Elle donne la possibilité aux pompiers de Casselman d’assurer des prestations de services de protection contre les incendies dans certains secteurs de la municipalité de La Nation. Cela consistera à fournir des services de lutte contre les incendies de bâtiments et de véhicules, les services de sauvetage et d'intervention en cas de matières dangereuses dans des secteurs désignés.
Dans les dernières années, le coût pour ce service était fixe avec un prix par année pour une réponse automatique contre les services d’incendie. Cette année, le montant est devenu variable, par appel et La Nation paiera une certaine somme selon le temps et les matériaux, avec un tarif d’un peu moins de 560 $ par appareil.
Un esprit de collaboration
C'est dans un esprit de collaboration qu'on fait ça parce qu'on [les municipalités] est confronté chacun avec des coûts additionnels. Puis notre pouvoir de taxation est très limité. On n'a pas le choix que de mieux travailler ensemble pour s'assurer que chacun atteint ses objectifs, explique le directeur général de Casselman, Yves Morrissette.
L’ampleur de la problématique entourant le service d’incendie de La Nation est telle que le maire de la Municipalité, Francis Brière, a demandé, lundi en conseil municipal, un rapport sur la situation des services de pompiers sur son territoire après de multiples critiques de la population.
Une première version de ce rapport sera présentée le 21 octobre, selon le directeur général de la Municipalité de La Nation, Pierre Leroux. Pour lui, cela permettra de dresser un portrait clair de la situation et de penser à d'éventuelles améliorations, mais cela coûterait cher.
Fermeture de caserne et licenciements de pompiers
Depuis le 1er septembre dernier, la Municipalité de la Nation a procédé à la fermeture de la caserne de pompiers de Fournier conformément à une recommandation de son Plan directeur du service d’incendie de 2022.
Cette revue a mis en évidence plusieurs facteurs, incluant un manque de bénévoles, des contraintes budgétaires et des besoins en équipement. De plus, la caserne répond à très peu d’appels et ses zones de couverture chevauchent considérablement celles des casernes de St-Isidore et de St-Bernardin, ce qui rend difficile de justifier le coût de son maintien en opération, justifie la Municipalité dans un communiqué.
À côté de cela, La Nation a également procédé récemment au licenciement de cinq pompiers volontaires à la caserne de pompiers de Saint-Albert en lien avec les politiques et directives de la municipalité concernant la formation obligatoire, la certification et les tests d’aptitude.
Les pompiers concernés par ce licenciement réclamaient une clause grand-père qui reconnaît des droits de formation en fonction de l’ancienneté. C’est le cas notamment de Raymond Lavergne, un fermier qui officiait en tant que pompier volontaire à la caserne de Saint-Albert depuis plus de 40 ans.
Le chef du service d’incendie de La Nation, Mario Villeneuve, soutient que la clause grand-père ne s’acquiert pas de façon automatique.
Lorsque la clause grand-père a été mise en effet à deux reprises, les pompiers devaient quand même avoir un certain minimum de formation sous leur ceinture pour être reconnu sur cette clause grand-père là ce n’était pas juste nécessairement avoir tant d'années d'expérience qui automatiquement vous donnait le droit d'avoir accès à cette clause grand-père, confie-t-il.
M. Villeneuve ajoute que le chef pompier d’alors avait jugé nécessaire de ne pas donner la clause à certains pompiers qui n’étaient probablement pas adéquatement formés.
Le chef du service d’incendie confirme d’ailleurs que la caserne de Saint-Albert continue d’avoir une équipe de pompiers en service et qu’il y a présentement cinq candidatures de pompiers volontaires à l’étude pour ce territoire.
Source: ici.radio-canada.ca