Canada/Les municipalités de Péribonka et de Saint-Augustin étudient un éventuel regroupement
Face à une gestion et à des défis de plus en plus complexes, Péribonka et Saint-Augustin, au Lac-Saint-Jean, étudient la possibilité d'un regroupement, de concert avec le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation (MAMH).
La mairesse de Péribonka, Guylaine Proulx, constate que son administration manque de ressources pour surmonter certains obstacles, notamment la difficulté à recruter du personnel qualifié.
On a de plus en plus besoin de main-d'œuvre et de services spécialisés avec les commandes qu'on a du ministère des Affaires municipales et de Québec, dit-elle.
Le maire de Saint-Augustin, René Saint-Pierre, abonde dans le même sens que Mme Proulx puisqu'il estime que le fardeau administratif est lourd pour sa municipalité.
On a beaucoup d'obligations, les municipalités. Il faut les remplir, ces obligations-là. On a besoin de personnel qualifié, confirme-t-il.
Les conseils municipaux de Péribonka, qui compte un peu moins de 500 habitants, et de Saint-Augustin, qui en compte un peu plus de 400, se sont d'ailleurs réunis pour discuter de la possibilité d'un regroupement.
Selon Guylaine Proulx, ils ont également fait appel au maire de Métabetchouan–Lac-à-la-Croix, André Fortin, pour s'entretenir sur les tenants et les aboutissants d'une telle démarche.
Toutefois, elle maintient que le fait d'étudier la possibilité de regrouper Péribonka et Saint-Augustin n'engage les deux municipalités à rien.
Je ne veux pas que les gens disent : "Bon, regarde, Saint-Augustin et Péribonka ont entrepris la fusion." C'est loin de ça, en fait, assure-t-elle.
Ce n'est pas une étape qui nous conduit à la fusion. C'est simplement une étude d'opportunité qui va nous dire les avantages et les inconvénients de mettre des services en commun, poursuit Guylaine Proulx.
L'élue municipale précise par ailleurs que Péribonka et Saint-Augustin partagent déjà une ressource.
On a fait l'essai de l'embauche d'un technicien en génie civil et ça a été concluant pour nous. Donc, la gestion se complexifie et la main-d'œuvre se raréfie aussi, donc il faut être conscient de tout ça, explique-t-elle.
Une perspective d'avenir
La mairesse de Péribonka soutient que l'étude d'opportunité fait partie d'une démarche proactive entreprise par les deux municipalités pour évaluer les options qui s'offrent à elles.
Au Québec, on a connu des épisodes où il y a eu des fusions forcées et on a vu les dommages collatéraux que ça a faits. Alors nous, on ne veut pas s'en faire imposer à Saint-Augustin et à Péribonka. On veut aller chercher nos propres analyses, souligne-t-elle.
Pour sa part, René Saint-Pierre note que le fait d'envisager un regroupement vise entre autres à préserver les services municipaux à l'avenir.
On le fait aussi dans une perspective d'avenir : on pense au futur, aux générations qui vont nous succéder. Nous, on tient vraiment à ce que les services soient bien organisés dans nos municipalités pour qu'il n'y ait plus jamais de coupures de services, mentionne-t-il.
Les citoyens seront consultés
Guylaine Proulx indique de son côté qu'advenant des conclusions favorables à un regroupement, les municipalités entameront des consultations auprès de leurs résidents.
Il n'y a aucune décision sur la fusion qui va se prendre sans consultation préalable auprès des citoyens.
Une citation de Guylaine Proulx, mairesse de Péribonka
Le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Luc Simard, salue quant à lui la démarche entreprise par Péribonka et par Saint-Augustin.
Si j'étais un élu d'une petite municipalité, [le fait] d'assumer toutes les fonctions qu'on a aujourd'hui [...] et d'assumer ses rôles comme élus avec une petite équipe, moi, personnellement, je me sentirais confortable là-dedans, approuve-t-il.
Par courriel, un porte-parole du ministère des Affaires municipales et de l'Habitation confirme qu'un soutien technique est offert aux deux municipalités dans ce processus.
Cette assistance technique est gratuite et n’est pas conditionnelle à un engagement des municipalités de donner suite aux études sur les implications d’un regroupement, écrit le représentant du MAMH.
Source: ici.radio-canada.ca/