Burkina/Ressources en eau : Le PROGIRE pour améliorer la gestion des conflits

Publié le 03/09/2024 | La rédaction

Burkina Faso

L’Organisation non-gouvernementale (ONG) Help Burkina, en consortium avec Eau Vive Internationale, a organisé un atelier dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de renforcement de l’opérationnalisation de la gestion intégrée des ressources en eau (PROGIRE) dans quatre sous-bassins versants de l’Agence de l’eau du Mouhoun. L’atelier a eu lieu ce vendredi 30 août 2024 à Koudougou, chef-lieu de la région du Centre-Ouest. L’objectif était de valider les résultats d’une étude portant sur la compréhension des conflits liés à l’eau dans les quatre sous-bassins versants du Kou, du Mouhoun-Tâ, de Plandi 2 et de Vranso 3, afin d’avoir un guide dans la prévention et la gestion des conflits en lien avec les ressources en eau.

Initié par les ONG Help et Eau Vive Internationale, le Projet de renforcement de l’opérationnalisation de la gestion intégrée des ressources en eau (PROGIRE) vise à contribuer à une meilleure gestion des ressources en eau dans l’espace de compétence de l’Agence de l’eau du Mouhoun (AEM). Financé par l’Union européenne, le projet est mis en œuvre dans les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins. Il a débuté en 2023 et prendra fin en 2027.

Les résultats attendus à travers ce projet sont entre autres le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et opérationnelles de quatre Comités locaux de l’eau (CLE) et des associations locales intervenant dans la GIRE (Gestion intégrée des ressources en eau), la protection et la gestion des ressources en eau dans les quatre sous-bassins versants et le renforcement des capacités de l’Agence de l’eau du Mouhoun (AEM).

La rencontre de Koudougou avait pour objectif de valider les résultats d’une étude sur la compréhension des conflits en lien avec les ressources en eau, d’avoir un outil qui guide dans la prévention et la gestion des conflits liés à l’eau. « Un diagnostic a été fait par un consultant pour définir la nature des conflits et aussi les mécanismes qu’on pourrait mettre en œuvre pour prévenir et résoudre les conflits liés à l’eau », a indiqué le haut-commissaire de la province du Mouhoun, par ailleurs président du Comité local de l’eau du Mouhoun-Tâ, Souleymane Nacanabo.

L’autorité provinciale a invité les participants à examiner minutieusement le document afin de faire des recommandations pour aboutir à un outil qui guide dans la prévention des conflits mais aussi dans la gestion d’éventuels conflits.

Le responsable cohésion sociale GIRE de Help Burkina, André Gilles Kaboré, est revenu en détails sur le processus qui va aboutir à une meilleure gestion des conflits liés à la gestion des ressources en eau. « Nous avons tenu à mener cette étude pour savoir exactement au niveau de chaque sous-bassin de la zone d’intervention quels sont les types de conflits liés à l’eau qui existent et comment les prévenir et les résoudre. Le travail du consultant va nous permettre d’asseoir un mécanisme afin d’anticiper les conflits liés à l’eau par rapport aux aménagements qui devraient être réalisés par le projet et gérer les conflits. Au niveau de chaque CLE, une commission est chargée de la prévention et de la gestion des conflits. Nous allons asseoir des cellules de veille au niveau des villages où il y aura des aménagements pour faire des alertes précoces lorsqu’il y a un conflit et faire asseoir les antagonistes pour se concerter et trouver une solution », a-t-il expliqué.

Le directeur de l’assistance technique, du partenariat et de la coopération au sein de la direction générale de l’Agence de l’eau du Mouhoun (AEM), Raogo Toussaint Kima, a souligné que l’AEM est la bénéficiaire principale du PROGIRE. « Nous avons bénéficié d’un certain nombre d’activités de renforcement de capacités et de l’élaboration de plans de renforcement de capacités du personnel. Nous devons bénéficier de curage de retenues d’eau et de protection de ressources en eau. Nous, en tant que partie prenante du projet, c’est nous qui devons assister l’ensemble des CLE dans la mise en œuvre des activités du projet. Suivre et capitaliser l’ensemble des interventions du projet et apporter l’appui technique nécessaire aux différentes activités du projet pour qu’au bout du compte, les résultats puissent être atteints », a indiqué M. Kima.

Il dit être satisfait de la mise en œuvre du projet dans l’espace de compétence de l’Agence de l’eau du Mouhoun.

Source:    lefaso.net/


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