Les attaques numériques constituent un problème de plus en plus courant pour Infrabel. En résultent des problèmes de signalisation, de télécommunications ou encore de gestion du trafic, qui peuvent fortement impacter la circulation des 4400 trains qui empruntent chaque jour le réseau ferroviaire belge.

"On reçoit trois millions de mails par jour. Environ 10% de ces mails sont suspects"

La plupart de ces cyberattaques sont commises via du phishing, une technique qui consiste à envoyer des liens frauduleux par mail en se faisant passer pour un tiers de confiance. "On reçoit trois millions de mails par jour. Environ 10% de ces mails sont suspects" confirme Benoit Gilson, administrateur délégué d’Infrabel. En moyenne, deux attaques sont déjouées chaque jour.

Le partenariat conclu entre Infrabel et Thales prévoit la création d’un Centre de Surveillance de la Cybersécurité (CyberSOC), soit une sorte de vigile numérique, qui aura pour mission de surveiller en permanence les infrastructures ferroviaires. "Au-delà de cette surveillance, on réfléchira à la manière de répondre aux menaces, en estimant les réactions et les moyens à mettre en place" ajoute Alain Quevrin, directeur de la branche belge de Thales.

À l’image du célèbre adage "prévenir, c’est guérir", Thales ne souhaite pas uniquement miser sur la réponse aux cyberattaques, mais a également pour volonté de former les employés d’Infrabel afin que ces derniers deviennent capables d’identifier les menaces et, ainsi, de les éviter. "Chaque employé est potentiellement une source de menace numérique, ou, au contraire, va permettre d’éviter à Infrabel d’être exposé à une attaque" détaille Alain Quevrin. La formation des employés d’Infrabel permettra ainsi d’éviter que les attaques ne reprennent de plus belle dès la fin du partenariat avec Thales.

Infrabel a également annoncé vouloir engager une centaine d’ingénieurs et d’informaticiens d’ici la fin de l’année afin de lutter, toujours plus, contre la cybercriminalité.

Source:    www.rtbf.be/article/