Burkina Faso/Boulkiemdé : L’ASCE-LC outille des acteurs de la chaîne pénale de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées

Publié le 14/05/2024 | La rédaction

Burkina Faso

Le lundi 13 mai 2024, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a ouvert à Koudougou, dans la région du Centre-ouest, les travaux d’un atelier à l’endroit des acteurs de la chaîne pénale de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées. Jusqu’au 16 mai, ils seront outillés sur la saisie et la confiscation des avoirs criminels

« Former les autorités d’enquête et de poursuites pénales afin de les aguerrir davantage en matière de saisie et confiscations des avoirs criminels ». Telle est l’une des misions assignée à l’Agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisis ou confisqués (ANAGRASC). C’est de ce point de vue qu’avec l’appui du PNUD, l’ASCE-LC coorganise avec l’ANAGRASC cet atelier dans le but de renforcer les compétences de tous les acteurs de la chaîne pénale de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées que sont les contrôleurs d’État, les enquêteurs de l’ASCE-LC, les membres des pôles judiciaires Ecofi y compris leurs OPJ, de l’Agence judiciaire de l’Etat (AJE), des Comités régionaux anti-corruption (CRAC) de Réseau national anti-corruption (REN-LAC) et de l’ANAGRASC.

Spécifiquement, les 46 participants verront leurs connaissances approfondies sur les mesures nécessaires pour contrôler, saisir, confisquer et restituer les produits de la corruption et les autres principales menaces de blanchiment de capitaux tout en s’appropriant le cadre juridique du recouvrement des avoirs. En outre, ils seront outillés sur l’enquête patrimoniale et pourront explorer la coopération internationale et l’entraide judiciaire. Aussi, ils s’informeront sur les procédures des saisies pénales qui sont des mesures provisoires d’attente et sur la procédure de confiscation sans condamnation préalable.

Enfin, cette rencontre de Koudougou mettra en exergue le rôle, la responsabilité et la collaboration des différents acteurs de la chaîne du recouvrement des avoirs. Urbain Millogo, contrôleur général d’État adjoint chargé de l’intérim de la direction générale, trouve qu’en renforçant les capacités de tous les acteurs impliqués, « nous pouvons augmenter l’efficacité de nos efforts collectifs pour récupérer les avoirs illégalement acquis et poursuivre les auteurs de crimes financiers ». À l’entendre, cela ne profite pas seulement à nos systèmes judiciaires et à nos économies, mais c’est aussi un pas important vers la justice et l’intégrité dans nos sociétés, d’où la tenue de cet atelier. Il a exhorté les participants à une participation active, à un partage effectif de leurs expériences afin de tirer le meilleur parti des échanges.

Ousmane Ouédraogo, directeur général de l’ANAGRASC estime que le recouvrement efficace et efficient des avoirs volés nécessite une interaction entre plusieurs acteurs judiciaires et non judiciaires et l’utilisation de techniques d’enquête et de compétences spéciales permettant de suivre les avoirs volés au-delà des frontières nationales. Il nécessite aussi une capacité à agir rapidement pour éviter l’évaporation desdits avoirs. Il n’a pas manqué l’occasion d’inviter l’assistance à une attention soutenue lors des différentes communications et à des échanges fructueux tout au long de cette rencontre.

Source:    lefaso.net/


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