Burkina : « Tilgré - Hewti Horem », la plateforme pour la lutte contre les violences basées sur le genre
Le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) au Burkina Faso a tenu un atelier de clôture du projet Nouveau Québec Sans frontière (NQSF1) et de lancement de la plateforme numérique Tilgré Hewti Horem, ce jeudi 28 mars 2024 à Ouagadougou.
Dans le cadre de projet, il était prévu des activités de sensibilisation. « L’une des difficultés que nous avons rencontrées, c’était l’accès des bénéficiaires. Nous nous sommes demandés pourquoi ne pas passer par le digital pour atteindre nos cibles ». C’est ainsi que l’idée de la plateforme est née.
« Tilgré - Hewti Horem » est un outil pour contribuer à la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG). « Aujourd’hui, c’est une réalité. Il nous reste qu’à faire la promotion de cette plateforme afin qu’elle soit accessible aux cibles que nous visons », a confié la chargée de programme égalité femme et humanitaire au CECI Burkina, Carine Kaboré.
Selon les initiateurs, cette plateforme se veut un espace d’échanges, d’écoute, de sensibilisation et de partage d’expériences. « Tilgré » en mooré ou « Hewti Horem » en fulfuldé veut dire épanouissement.
Besoin d’accompagnement des PTF
Sur la plateforme, il existe cinq onglets : Accueil, Comprendre les VBG, Référencement VBG, Documentation sur les VBG et Consulter des témoignages. Selon Carine Kaboré, les messages et témoignages sont couverts sous l’anonymat. « Personne ne s’expose en utilisant cette plateforme », a rassuré Mme Kaboré.
Pour ce faire, des techniciens du ministère en charge du genre ont été associés à la création de cette plateforme. Il existe une option WhatsApp pour faciliter la tâcher aux utilisateurs. Les capsules sont traduites en trois langues (français, fulfuldé et mooré).
Du côté du ministère en charge de la femme et du genre, cette initiative est bien accueillie. « Le ministère seul ne peut pas gérer les cas de violences basées sur le genre. Il a besoin de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers sur le terrain. La mise en place de cette plateforme va permettre aux victimes de s’adresser à cette plateforme pour recevoir des prises en charge nécessaires », a affirmé Orokia Ouattara de la direction générale de la promotion de la femme et du genre.
Selon le directeur pays du CECI Burkina, Ouattara Sanlé Jean Barthélémy, cette plateforme est un acquis que « nous laissons disponible auprès de la population pour continuer les échanges, la sensibilisation et le partage d’expérience surtout sur les violences basées sur le genre ».
Le projet de la création de la plateforme a pris 18 mois. Elle est financée par le Ministère des Relations internationales et de la francophonie (MRIF). Cette plateforme a été lancée en marge de la clôture du projet Nouveau Québec Sans frontière (NQSF1).
Source: lefaso.net/