Canada/Saguenay veut regrouper les cinq corporations des centres-villes

Publié le 28/09/2023 | La rédaction

Canada

Saguenay souhaite regrouper les cinq corporations des centres-villes en une seule association.

La nouvelle association regrouperait ainsi l’Association des centres-villes de Chicoutimi, ainsi que celles de La Baie, Jonquière, Kénogami et Arvida.

Un comité de transition a été mis sur pied par le comité exécutif de Saguenay pour jeter les bases du projet. Une première réunion aura lieu la semaine prochaine.

Le nouvel organisme, qui débuterait ses opérations en 2024, deviendrait l’interlocuteur privilégié des commerçants auprès de la Ville et de Promotion Saguenay.

Cette décision a été prise après qu’un mandat de révision de la structure des corporations ait été confié par la Ville à l’organisme Rues principales.

L’organisation devait alors établir un diagnostic du fonctionnement actuel, émettre des recommandations en matière de gouvernance et proposer des scénarios de réorganisation, peut-on lire dans la résolution adoptée en août par les membres du comité exécutif.

Les recommandations ont ensuite été présentées aux conseils d’administration des cinq corporations.

Rassembler des activités

La conseillère municipale du centre-ville de Chicoutimi, Mireille Jean, indique que la nouvelle structure pourrait par exemple bonifier les activités dans les centres-villes en lançant des campagnes, des festivals ou encore des projets communs.

Elle estime cependant que la structure, peu importe sa forme, devra alléger la tâche aux commerçants.

Pour moi, la formule de cinq associations ou une association importe peu. Avoir un mécanisme de coordination, ça, c’est important. Il ne faut pas, par exemple, que la structure devienne trop lourde et qu’elle empêche la résilience ou la flexibilité de chacune des associations, a-t-elle soutenu.

Un budget à déterminer

Le président de l’Association des centres-villes de Chicoutimi, Charles Boudreault, accueille positivement le projet. Il dit y voir une occasion pour les associations de travailler ensemble.

Il souligne toutefois que le budget du nouvel organisme, qui n’est toujours pas connu, aura un impact.

Ça va prendre plus de budget, si on veut créer un bureau coordonnateur. Sinon, les efforts qui vont être mis, si les subventions ne suivent pas, bien c’est sûr que ça va être plus difficile de bonifier le tout, parce que présentement, les ressources sont un peu à bout de souffle.

Une citation de Charles Boudreault, président de l’Association des centres-villes de Chicoutimi

Des commerçants ont des réticences

Les commerçants n’ont pas encore été informés du projet, a confirmé Charles Boudreault. Il assure cependant que le projet sera présenté aux membres des cinq associations.

Selon la résolution adoptée par le comité exécutif, l’association aura une gouvernance commune représentative des particularités de chacun des secteurs identifiés.

Des commerçants des centres-villes d’Arvida et de Kénogami rencontrés par Radio-Canada ont toutefois affirmé avoir des réticences sur le projet.

La réalité, c’est que les centres-villes ont vraiment des besoins qui sont extrêmement différents les uns des autres, soulève la propriétaire de la Boutique Marie-Josée, Émilie Gauthier.

Une seule gestion, ce serait probablement mauvais pour nos centres-villes, ajoute celle qui a déjà représenté les commerçants d’Arvida comme présidente de la corporation locale.

Quelques commerces plus loin, le copropriétaire de la boutique Cycles Amadeus, Jean Simard, se questionne sur le projet. Honnêtement, si c’est pour mieux développer les centres-villes, c’est bien. Par contre, j’ai peur qu’on perde l’identité de chaque centre-ville, souligne-t-il.

M. Simard avait entendu parler de l’étude commandée à Rues principales. Il affirme avoir demandé à y avoir accès, en vain. Tant mieux si les choses avancent, par contre, ce serait le fun d’être informés, d’être au courant de ce qui se passe chez nous dans nos centres-villes, a-t-il déploré.

La propriétaire de la boutique Jardins des fleurs, Francine Lavoie, soutient ne pas voir d’avantages à un regroupement des associations.

Quand même qu’on unira tout le monde, je ne suis pas certaine que ça va donner grand-chose, parce qu’il va toujours y avoir un secteur qui va en avoir plus que l’autre, on le sait a-t-elle laissé tomber.

La commerçante, dont la boutique de fleur soulignera ses 50 ans au centre-ville de Kénogami l’an prochain, a déjà été présidente de sa corporation. Aujourd’hui, elle dit ne plus constater les avantages d’être représentée par une telle organisation.

Source:    ici.radio-canada.ca


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