Les enjeux de l’innovation pour la PME africaine au menu de « HUB Africa » 2019

Publié le 17/06/2019 | La rédaction

Maroc

La 7ème édition de « HUB Africa », première plateforme des investisseurs et des entrepreneurs en Afrique s’est déroulée les 12 et 13 juin 2019 à Casablanca au Maroc. Occasion saisie par les participants pour passer en revue les enjeux de l’innovation pour les PME du continent africain.

Lors de la rencontre qui a pour thème : « Open innovation au service de la PME Africaine », les experts se sont convenus que l’entrepreneuriat favorise l’innovation et contribue au rayonnement non seulement du Maroc mais également du continent africain. D’après eux la majorité des start-ups, de par le monde, sont porteuses d’innovation. 

Outre ce thème, les participants ont échangé sur la transformation digitale, le financement de l’innovation et de la recherche en Afrique, l’apport du digital dans le développement des entreprises et l’impact de la révolution digitale sur les métiers, les organisations et les hommes.

Au cours de la cérémonie qui a mis l’Égypte à l’honneur, les participants ont épilogué sur l’importance de « bâtir des écosystèmes, des environnements et des réseaux intra-africains, à même de profiter pleinement du potentiel de l’Afrique ». Ils ont en outre souligné la nécessité d’œuvrer conjointement pour renforcer les talents des jeunes entrepreneurs qui constituent l’Afrique de demain.

Salaheddine Mezouar a, dans ce sillage, évoqué l’importance de l’innovation et mis en avant le nombre de plus en plus accru des entreprises digitales à l’échelle internationale. Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a voulu poursuivre son allocution et a révélé que les évolutions de la productivité grâce à la technologie permettent une meilleure utilisation des ressources énergétiques et sont de nature à baisser la pression sur les ressources naturelles. « Les start-ups et les PME jouent un rôle clé dans l’innovation et la création de valeur et sont au cœur des mutations qui s’opèrent », a-t-il fait indiqué. Avant d’ajouter que « peu de pays africains sont en phase avec les mutations structurelles en termes de stratégies et de politiques volontaristes pour accompagner l’émergence de l’innovation et la digitalisation ».

Lui emboitant le pas au présidium, Zouhair Triqui, représentant de l’Agence marocaine de développement des investissements et des Exportations (AMDIE) a fait savoir que « l’Afrique est au cœur d’une dynamique économique exceptionnelle affirmant ses caractéristiques de terre d’opportunités et d’innovation, malgré la conjoncture internationale difficile, incitant au partage d’expertise et de savoir-faire et à la consolidation des liens économiques et commerciaux entre les communautés du continent ».

Selon le président de « Hub Africa », Zakaria Fahim, « le Maroc dispose de tous les ingrédients pour attirer les talents africains, notamment les entrepreneurs qui méritent une plateforme visant le partage d’expériences dans le but ultime de créer des réseaux ». A l’en croire, « Hub Africa » est un événement fait par et pour les entrepreneurs de la communauté africaine.

Se prononçant sur le thème de cette 7ème édition de « Hub Africa », son chef de fil relève que « l’open innovation doit passer par la PME qui constitue 95% du tissu économique ». Suffisant pour lui de solliciter « le déploiement de plus d’efforts au profit d’autres régions afin de mettre en place un accompagnement visant à réduire le secteur informel ».

De son côté, Mustapha Bakkoury, président du Conseil de la région de Casablanca-Settat par ailleurs président du directoire de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), a mis en exergue l’importance de l’innovation « ouverte » pour le développement des pays africains, qui aspirent à de nouvelles opportunités de développement même si ces pays « s’interdisent certaines ambitions ».

« Le continent devrait se mettre dans une position collective, suivre un nouveau parcours et prendre des raccourcis en s’appuyant sur les acquis en matière d’innovation technologique et institutionnelle pour un développement inédit qui permet d’exploiter le potentiel industriel et agricole de l’Afrique et de valoriser toutes les ressources du continent, et ce malgré l’insuffisance de l’accès à l’énergie », a laissé entendre M. Bakkoury.

Toujours dans le chapitre des réactions, Ameenah Gurib Fakim, 6ème présidente de la République de Maurice (Ndlr : du 5 juin 2015 au 23 mars 2018), a appelé le continent africain à fédérer son développement autour des talents de ses jeunes qui constituent sa richesse et à renforcer sa présence en termes d’innovation et d’éducation. Selon elle, près de 1% du Produit intérieur brute (PIB) de l’Afrique est dépensé au profit de la recherche et du développement.

 

Source: www.vivafrik.com


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