Belgique/La Ville de Namur cède un bout de son territoire pour favoriser l’isolation du bâti

Publié le 24/03/2023 | La rédaction

Belgique

Afin d’encourager les Namurois à isoler leur façade par l’extérieur, les autorités ont mis sur pied une nouvelle procédure plus simple et moins coûteuse qu’auparavant.

Le salon "bois et habitat" démarre ce vendredi et nombreux sont les visiteurs qui franchiront les portes de Namur Expo afin d’entreprendre les démarches pour "upgrader" énergétiquement leur logement. La Ville de Namur profite du timing et dévoile une nouvelle procédure, simplifiée, destinée à ses administrés désireux d’isoler leur bien par l’extérieur.

"Avec 55 000 logements, dont 57% ont plus de 60 ans sur le territoire, il y a un important gisement d’économies d’énergie", précise Charlotte Mouget (Écolo), échevine de la transition écologique. Cependant, les démarches administratives sont lourdes et coûteuses lorsqu’on souhaite isoler sa façade par l’extérieur. "Forcément, on rogne sur le domaine public. Cela nécessite d’en référer au conseil communal. Et c’est très coûteux", détaille l’échevine de l’Urbanisme Stéphanie Scailquin (Les Engagés). Soit 8 000 € pour racheter un petit bout de voirie. "Cela équivaut au montant des primes d’aide à la rénovation. C’est absurde", concède l’échevin Luc Gennart (MR), en charge des voies publiques.

Les trois partenaires de majorité ont donc œuvré à la simplification de la procédure. Il est désormais possible d’entreprendre la rénovation de sa façade par l’extérieur en sollicitant une concession du domaine communal. Une démarche plus rapide et entièrement gratuite qui, à l’inverse de la procédure initiale de rachat (qui reste d’actualité pour qui souhaite), n’est pas définitive. "La décision peut-être révoquée pour une question d’intérêt général. Mais pour nous, l’isolation des bâtiments est une question d’intérêt général. Ce serait aller contre-nature de revenir sur une telle décision, insiste Luc Gennart. Franchement, les gains en temps et en argent surclassent nettement le risque juridique."

 

La probabilité de revenir en arrière dans le chef de l’autorité publique est donc faible, insistent les trois échevins qui encouragent les Namurois à souscrire à la démarche. Seule condition préalable pour pouvoir rentrer une demande: que l’espace public en question fasse partie du réseau communal. Les services de la Ville épauleront les citoyens et évalueront les éventuelles contraintes liées à la requête, au cas par cas. Il faut notamment garantir que le trottoir qui sera grignoté conserve une largeur de minimum 1,5 m afin de permettre aux piétons de continuer à cheminer. Dans les cas problématiques, il est possible d’entreprendre l’isolation à partir de 2,20 m de hauteur, précise l’échevin libéral.

Enfin, la concession de l’espace public ne permet pas d’outrepasser les obligations patrimoniales. Une rénovation étant toujours plus compliquée à mener lorsqu’elle vise un bâtiment du centre historique de Namur.

Quand bien même, la Ville entend répondre aux objectifs de décarbonation du bâti wallon en envisageant la massification du procédé. Comment ? En démarchant entre autres les propriétaires dans les quartiers résidentiels composés de maisons mitoyennes. Une manière de réaliser de vraies économies d’échelle en termes d’émissions.

Dans le cadre du salon bois et habitats à Namur Expo, l’échevin Luc Gennart présentera les démarches communales à entreprendre pour une isolation de façade par l’extérieur ce dimanche à 11 h.

Source:    www.dhnet.be/


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