France/Yvelines. La cour d’appel de Versailles s’engage à donner leur chance aux jeunes issus des milieux défavorisés

Publié le 14/03/2023 | La rédaction

France

Stages, postes de contractuels, parrainages... Un partenariat vient d’être signé avec l’association Courte échelle afin de permettre aux étudiants de la filière juridique, quels que soient leur origine et leur environnement social, de bénéficier d’un accompagnement en vue des concours, notamment ceux de l’École nationale de la magistrature.

Un partenariat à la faveur de l’égalité des chances. Dans les Yvelines, la cour d’appel de Versailles vient de signer une convention avec l’association Courte échelle, qui lutte contre le décrochage universitaire, afin d’accueillir plus de jeunes en formation dans ses murs. Et pas n’importe lesquels. Fondée en 2021 par Youssef Badr, président de la 18e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Bobigny (Seine-Saint-Denis), cette association s’adresse aux étudiants de la filière juridique issus des milieux défavorisés.

« Chaque année je regarde les listes des premiers concours de l’École nationale de la magistrature (ENM) et il y a encore trop peu de noms à consonance étrangère, explique le magistrat. Ça reste un concours d’élite, trop peu d’exceptions arrivent à passer les mailles, et l’idée c’est de casser les portes. »

Pendant cinq ans, la cour d’appel s’engage à prendre régulièrement en stage des étudiants fléchés par la Courte échelle. Des postes de contractuel peuvent également leur être proposés, et surtout, des parrainages précieux pour les accompagner tout au long de leur cursus. « Je fais profiter de mon réseau ceux qui n’en ont pas, reprend Youssef Badr. Parfois, juste prendre un café avec un magistrat, ça rebooste. Ça permet de lutter contre le décrochage universitaire. »

Beaucoup de magistrats volontaires à Versailles

Du côté des étudiants, la demande est là. L’association reçoit des appels d’élèves de Sciences-po Rennes, Paris, de la faculté de Marseille ou de Pau, y compris des Outre-mer… Au total, environ 2 600 jeunes ont déjà profité de cette mise en relation et 300 parrainages se sont concrétisés partout en France.

« À la cour d’appel de Versailles, pas mal de magistrats se sont portés volontaires, ils ont toujours été là pour m’aider dans le développement du mentorat, remercie Youssef Badr. Cette convention ne fait qu’officialiser ce qui existait déjà. »

Lorsque l’association identifie un jeune au bord du décrochage, et si sa situation géographique le permet, la cour pourra lui faire une proposition. De la même manière, si l’instance juridique le demande, Courte échelle lui proposera un profil adapté.

Apporter plus de mixité dans les tribunaux

Ce partenariat fonctionne déjà en Seine-Saint-Denis avec la participation du tribunal de Bobigny et de l’IUT de Villetaneuse, où Youssef Badr a fait ses études. Une convention similaire pourrait voir le jour à Paris et dans d’autres instances de province qui ont déjà contacté l’association en ce sens.

Source:    www.leparisien.fr/


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