France/Aménagement. Friville-Escarbotin veut attirer plus de consommateurs en centre-ville

Publié le 18/09/2022 | La rédaction

France

Malgré un tissu commercial dynamique, Friville-Escarbotin peine à attirer les clients dans son centre-ville pourtant bien doté. Un diagnostic va être réalisé afin de trouver des solutions. Tout d’horizon avec Nicole Morel, le maire.

Picardie La Gazette : Pouvez-vous dresser un rapide panorama de votre commune ?

Nicole Morel : La commune compte 4 589 habitants, c’est un chiffre stable. La population est vieillissante, nous avons également trop de logements vacants, environ 15% du parc, les propriétaires ne veulent ni vendre, ni louer. Côté santé, tous les professionnels se trouvent à Woincourt, ils disposent d’un bel outil. Au niveau scolaire, Friville compte trois écoles maternelles, trois primaires et une école privée (maternelle et primaire). 

Nous avons un collège de plus de 490 élèves, un lycée général et professionnel réputé de 1 300 élèves ainsi que le centre de formation Promeo de 1 472 stagiaires. Nous possédons un beau centre aquatique, une maison de retraite… Friville-Escarbotin abrite le siège de la communauté de communes du Vimeu, Pôle emploi, une gendarmerie, un centre d’incendie et de secours… Nous avons quatre supermarchés, deux magasins de bricolage, un magasin de bazar…

L'offre commerciale est également étoffée...

Oui mais nous manquons d’attractivité commerciale, les gens ne passent pas beaucoup de temps dans le centre-ville. De plus, il faut reprendre sa voiture pour faire plusieurs enseignes. Il y a 70 commerces dans la commune et une vingtaine dans la zone d’activités du parc, où se trouve aussi des entreprises et où une parcelle de 2 500 m² est toujours libre. 

Nous avons la chance d’avoir encore une cordonnerie, une maison de la presse, une bijouterie et même un hôtel et une armurerie sur la zone d’activités… Il n’y a plus de magasin de vélos, c’est dommage… Nous regrettons aussi que des commerces soient transformés en habitations. C’est pour tout cela que nous avons engagé la démarche "Petites villes de demain". 

Un chef de projet a été recruté par la communauté de communes. Nous lançons un appel d’offres afin de faire un diagnostic sur le potentiel commercial, les friches industrielles, les équipements publics, les espaces publics, les entrées de ville, la mobilité… De plus, c’est une opération grâce à laquelle nous pouvons bénéficier d’aides, nous espérons des retours pour le début 2023.

Friville a  la particularité de compter de nombreuses entreprises dans son centre, et des friches industrielles, pouvez-vous détailler ?

Oui, nos entreprises représentent environ 2 500 emplois. Elles sont spécialisées dans la robinetterie, la serrurerie, le décolletage, le polissage… L’une des plus emblématiques est Delabie, elle a pu s’agrandir en reprenant l’ancien site voisin de Laperche. Nous avons plusieurs friches, dont une d’une grande surface. Elles posent problèmes car elles ne sont plus entretenues, c’est sale et cela attire les rongeurs, il faut trouver une solution. 

À proximité du centre, l’ancien maire David Lefebvre avait porté le projet de racheter un site de quatre hectares abritant trois friches : Bricard, Chuchu Decayeux et CD Industries. Depuis 2019, un bâtiment Bricard abrite un accueil de loisirs périscolaire et la cantine. Un parking provisoire d’une trentaine de places est aménagé à côté. 

À terme, il en comptera une soixantaine. Nous manquons vraiment de stationnement, des bâtiments devraient tomber pour des projets comme par exemple commerciaux. Un bâtiment qui a du cachet devrait être réhabilité en salle communale d’une capacité d’une centaine de personnes. 

Nous prévoyons aussi l’aménagement d’un quartier senior et de garder le clocheton de Bricard pour y adosser un marché couvert. En attendant, nous faisons face à des problèmes de pollution des sols, un nouveau diagnostic nous a été demandé. Il y en aurait pour un million d’euros de dépollution, qui pourra être subventionné. Au total, avec l’aménagement des espaces publics, les constructions, les réhabilitations… nous arrivons à près de 10 millions d’euros hors taxes. Il nous faudra trouver les financements et les aides.

Avez vous d’autres projets ?

Notre piscine Tournesol est démontée, la communauté de communes du Vimeu envisage de créer un lotissement sur les 6 000 m² libérés. Nous allons aménager un city stade, un skate park et une piste de pump track. Nous reconnaissons qu’il n’y a rien pour les jeunes. 

Courant 2023, 35 caméras de surveillance seront installées, pour un montant de 230 000 euros, notamment aux entrées de la commune. Cela viendra en aide à la gendarmerie. Nous allons commencer en fin d’année à refaire toute la voirie de la rue du Général-Leclerc, elle est longue de 1,5 km de long, les travaux seront réalisés en trois phases. L’investissement est de 1,1 million d’euros.

Source:   www.picardiegazette.fr/


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