France/Bassin de Thau : le Projet Alimentaire Territorial

Publié le 18/10/2021 | La rédaction

France

Les 4è assises Ora Maritima, organisées par le Syndicat Mixte du Bassin de Thau, avaient pour thème la transition alimentaire. L’occasion de marquer le ‘coup d’envoi’ du Projet Alimentaire Territoire, pour lequel le SMBT est lauréat de la consultation nationale lancée par l’État.

Tous les deux ans, Ora Maritima permet à tous les acteurs de se retrouver pour échanger et construire ensemble un lieu de vie et une alimentation plus responsable et durable. Pendant deux jours, une journée professionnelle et une journée tournée vers le grand public, les bonnes pratiques et expériences ont été partagées.

Les mots introductifs

Yves Michel, président du SMBT, a ouvert la conférence plénière avec ces mots « l’alimentation durable est un enjeu majeur pour le territoire de Thau. La transition alimentaire désigne un processus par lequel une société modifie en profondeur sa manière de se nourrir. Notre démarche a été initiée par un grand nombre d’acteurs, institutionnels, professionnels, associatifs. Le conseil de développement de Sète Agglopôle Méditerranée en a fait un axe essentiel du projet de territoire. C’est dans ce cadre qu’a émergé notre projet alimentaire territorial. Nous avons, depuis 2018, mené un gros travail de concertations et de dialogues. »
Patrice Lafont, président du Syndicat président du Comité régional de conchyliculture de Méditerranée, confirme l’implication de la conchyliculture : « les enjeux de notre territoire sont multiples. Nous avons toute notre place dans ce projet. Nous appartenons au patrimoine alimentaire du bassin de Thau et souhaitons développer durablement notre activité. Nous nous sommes notamment récemment engagés dans le premier contrat de filière conchylicole » (voir notre article : https://www.herault-tribune.com/articles/occitanie-le-contrat-de-filiere-conchylicole-signe-pour-booster-le-secteur/ ) ».
Pour le Président de la Chambre d’Agriculture, Jérôme Despey, « je crois énormément à l’interrelation entre le monde de l’agriculture et le projet alimentaire territorial. Nous sommes énormément attachés au développement et au renouvellement des agriculteurs, aux transmissions des exploitations. Nous avons bâti un projet agricole à l’horizon 2030 auquel nous associons l’aspect économique de nos filières, le renouvellement des générations, les questions relatives au foncier ou encore l’enjeu du changement climatique qui joue sur les productions. Nous accompagnons énormément les agriculteurs qui sont au cœur des transitions alimentaires. »

Le Projet Alimentaire Territorial (PAT) du Bassin de Thau

Un PAT est une démarche volontaire, de terrain et collective qui rassemble les acteurs du territoire intéressés par les enjeux de l’alimentation. Après avoir réalisé un diagnostic que territoire, ils élaborent et mettent en œuvre des solutions concrètes adaptées aux problématiques du territoire. Le SMBT a porté sa candidature à l’appel à projets lancé par l’État et a été nommé lauréat en avril 2021. Un travail de concertation important a été mené et a conclu à 3 priorités : renforcer le lien terre-mer ; créer une solidarité alimentaire sur le territoire et améliorer la résilience face au changement climatique.

 

Ce fil conducteur défini, le plan d’action s’articule autour de 4 orientations :

  • Renforcer le patrimoine alimentaire territorial : le foncier agricole, des cultures productives, diversifier productions et activités, valoriser les productions locales.
  • Structurer une chaîne alimentaire de territoire : circuits courts et filières de proximité, nouveaux outils de transformations, alimenter la restauration hors domicile en produits locaux, travailler avec la distribution (grande et moyenne surface).
  • Poursuivre une gestion environnementale innovante et fédératrice : expérimenter les dispositifs agroécologiques, protéger la ressource en eau, sensibiliser aux bonnes pratiques et enjeux environnementaux.
  • Développer une alimentation de qualité accessible à tous : favoriser l’éducation alimentaire et le pouvoir d’agir des citoyens (jardins partagés par exemple), lutter contre la précarité alimentaire, faire de l’alimentation locale un levier d’insertion professionnelle.

Source:     www.herault-tribune.com

 


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