Burkina Faso/Pôle de croissance de Bagré : Un parc d’innovations pour valoriser les nouvelles pratiques culturales

Publié le 12/09/2021 | La rédaction

Burkina Faso

La ministre déléguée à la Recherche scientifique et de l’Innovation, Maminata Traoré, a visité le pôle de croissance de Bagré le jeudi 9 septembre 2021, dans la région du Centre-Est. Cela en vue de s’imprégner des innovations expérimentées sur le site par les chercheurs de l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) de concert avec l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et des innovations (ANVAR).

Le ministère en charge de la Recherche scientifique est le porteur du projet d’implantation du parc d’innovations sur le pôle de croissance de Bagré, dénommé « Pinov-Bagré », d’une dimension de 52 ha scindée en deux parties. L’une est destinée au ministère de Recherche scientifique et l’autre consacrée aux exploitants riverains et agro-investisseurs.

« Pour cette visite, il s’agit d’abord de constater ce qui se fait sur le terrain parce qu’à Bagrépole, la recherche a pour objectif d’être une vitrine pour donner un exemple de pratiques culturales aux producteurs », a expliqué Maminata Traoré, ministre déléguée à la Recherche scientifique et de l’Innovation.

La vocation du parc d’innovation de Bagrépole

Depuis le laboratoire, les résultats des recherches sont adaptés aux réalités agricoles du Burkina Faso, afin que les producteurs s’approprient les techniques développées pour améliorer leur productivité. Sur le site du parc d’innovations de Bagrépole, on peut apercevoir certaines œuvres de chercheurs comme ce champ d’un hectare de maïs (portant le nom du Pr Alkassoum Maïga) réalisé à base de la variété « Kamboissin précoce blanc de 70 jours ».

De façon spécifique, le parc de Bagré a pour vocation de promouvoir l’utilisation intensive des technologies, des inventions et des innovations dans le domaine agro-sylvo-pastoral et halieutique. Il sera constitué d’une vitrine vivante de démonstration, d’un pavillon d’exposition des résultats engrangés par la recherche et d’un incubateur d’entreprises pour contribuer au développement socioéconomique et culturel du pays.

Le présent projet ambitionne également d’accompagner tout jeune qui souhaiterait s’investir dans l’agrobusiness en vue de l’outiller pour la maîtrise des technologies développées par l’INERA jusqu’à ce qu’il soit autonome.

Le parc d’innovations de Bagré sera une source d’inspiration pour les producteurs nationaux grâce aux variétés de sésame, riz, maïs, soja, banane, papaye, manioc, patate... résistantes aux maladies et à fort rendement, produites sur le site, a souligné Dr Louis Sawadogo, directeur général de l’ANVAR.

« Les chercheurs travaillent à trouver des technologies et variétés dont les plus performantes sont déjà en expérimentation sur le terrain afin que ceux qui investissent à Bagrépole puissent en bénéficier sur place au lieu d’aller se les procurer ailleurs », indique Louis Sawadogo.

Cette visite de la ministre déléguée a été saluée par le directeur général de Bagrépole représenté par son directeur de la valorisation économique, Victor Sawadogo.

« Il y a une relation contractuelle entre Bagrépole qui est garant de ces terres-là et les demandeurs pour leur en assurer l’exploitation en toute quiétude », renchérit-il.
L’on enregistre environ 5 000 producteurs familiaux et 20 agro-investisseurs sur la plaine de Bagrépole.

Les partenaires sollicités

Pour la mise en œuvre de ce projet estimé à plus de cinq milliards de francs CFA, la ministre déléguée Maminata Traoré compte sur la contribution des partenaires. La plaine de Bagrépole est en partie irriguée par deux canaux puisant leur source du barrage approvisionné par le fleuve Nakambé. Le canal situé à gauche de la rive du fleuve mesure 42 km, tandis que celui qui est à droite mesure pour l’instant 22 km de long.

Au sein du ministère, un comité de conception et de mise en œuvre des parcs d’innovations a élaboré un document d’orientation pour l’implantation de ces parcs, selon lequel les activités à développer doivent participer au développement de l’industrie locale, à l’attractivité économique, à la compétitivité de la région, à la gestion durable des ressources naturelles et à l’adaptation aux changements climatiques.

A cet effet, le ministère de la Recherche scientifique envisage d’installer des parcs d’innovations sur les pôles de croissance du Sourou, de Samandéni, du Sahel, de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou, au même titre que celui de Bagré.

Source:    lefaso.net


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