France/Crise sanitaire: Le plan France relance se déploie à hauteur de 136 millions d'euros dans le Cher

Publié le 19/07/2021 | La rédaction

France

France relance se déploie dans le Cher à hauteur de 136 millions d’euros. Lancé il y a près d’un an pour relancer l’activité après un premier confinement sévère, ce plan de crise à trois volets – écologie compétitivité et cohésion – profite pour une part importante aux entreprises, mais aussi aux collectivités locales. Un plan qui va se poursuivre jusqu’en 2022.

136 millions d’euros de subventions et d’aide. C’est le niveau du déploiement financier de France relance dans le Cher.

Présenté en septembre 2020 par le Gouvernement pour redresser un pays économiquement à terre suite au premier confinement lié à la pandémie du Covid-19, ce plan hybride à 100 milliards d’euros sur deux ans vise à relancer la machine économique mais aussi projeter le pays dans l’avenir.

Près d’un an après le lancement de ce plan, des bilans à mi-étape s’opèrent un peu partout sur les territoires à l’initiative des préfets, avant une grande campagne de communication gouvernementale. Car la relance économique et la sortie de crise seront au cœur de la campagne présidentielle.

« Le Cher a bénéficié de manière positive de ce plan »

Le 9 juillet, le préfet du Cher Jean-Christophe Bouvier a présidé un comité départemental éclairé de plusieurs témoignages. « Le Cher a bénéficié de manière positive de ce plan, on se rassure quand on se compare à d’autres départements au regard de la population. » Les services locaux de l’État ont été particulièrement sollicités pour rendre lisible ce plan face au maquis d’aides débloquées par l’État et les collectivités depuis le début de la crise ; lever les freins administratifs ou encore recourir à de jeunes ambassadeurs pour accroître l’impact de ce plan auprès du plus grand nombre, notamment les TPE. C’est le cas, par exemple, sur le territoire de Sauldre-et-Sologne, où un travail est mené pour créer une plateforme de e-commerce et accélérer la digitalisation des commerçants.

200 emplois créés ou maintenus

Dans le département, c’est un peu plus de 46 millions de fonds publics pour le volet écologie, 55 millions pour la compétitivité et 34 millions en faveur de la cohésion qui sont débloqués dans le cadre de France relance.

Rénovation énergétique, fiscalité des entreprises, biodiversité, technologies vertes, mise à niveau numérique, souveraineté technologique… Cette avalanche de subventions est captée pour une part importante (près de 50 %) par les entreprises de toutes tailles. Ce plan de crise a, pour certaines sociétés, était une aubaine pour accélérer leurs investissements.

La création ou le maintien de l’emploi sont aussi, en partie, conditionnés à ces subventions publiques, leviers d’investissements locaux. Deux cents emplois à court ou moyen termes sont attendus dans les entreprises industrielles, dont les projets ont été retenus dans les volets écologie et compétitivité. Plusieurs centaines de milliers d’euros par entreprise dans ce secteur.

Pour Avignon Ceramic, à Bruère-Allichamps (céramiques techniques), c’est par exemple près de 800.000 euros pour investir et pallier l’effondrement du secteur aéronautique pour opérer une diversification industrielle dans le secteur énergétique et « retrouver un niveau d’activité d’avant-crise en 2024-2025 », se projette son président Philippe Coulon.

La biscuiterie-chocolaterie Mercier (200.000 euros), à Baugy, veut relocaliser la transformation du cacao en rénovant un bâtiment et en investissant dans de nouvelles machines, avec une trentaine d’emplois à la clef. « La France est l'un des cinq pays dans le monde à avoir soutenu ses entreprises et sa population », insiste Daniel Mercier.

État, collectivités, agriculture

À Argent-sur-Sauldre, le champion des solutions technologiques d’identification et de traçabilité Paragon ID, vient de prendre possession d’une nouvelle « machine révolutionnaire unique en son genre dans le monde » selon son directeur général François Gauthier, pour continuer à se développer : 300.000 euros d’aides publiques pour investir 1,2 million d’euros et générer 3 à 4 millions d’euros de chiffre d’affaires supplémentaires.

Coup d’accélération, aussi, pour la rénovation énergétique des bâtiments publics avec une enveloppe de 26 millions d’euros débloqués, notamment dans l’arrondissement de Bourges (base d’Avord, Insa, Écoles militaires…).

Si l’État, les collectivités – les communes et communautés de communes pour 35 millions d’euros – et les entreprises – fonds d’accélération industrielle, soutien aux filières aéronautique et automobile – sont les grands bénéficiaires de France Relance, 17 millions d’euros ont aussi été injectés en faveur des particuliers, notamment dans les domaines de l’écologie (prime auto, rénovation de logements) et de la cohésion (emploi, accompagnement des jeunes).

La transition agricole n’est pas oubliée avec près de 5 millions d’euros. France relance va, notamment, permettre au projet HVE dans le Cher (Haute valeur environnementale) « de passer à la vitesse supérieure », selon Denis Jamet, agriculteur référent dans le Cher sur ce dossier, vice-président de la FNSEA 18. Objectif : créer une filière et de la valeur ajoutée pour les exploitations agricoles avec de nouvelles pratiques commerciales.

Sur le plan national, le Gouvernement veut mobiliser 40 milliards de ce plan de relance sur l’année 2021 après 10 milliards l’an passé. Pas d’objectif chiffré dans le Cher. « Il faut maintenant identifier le plus en amont possible les entreprises en difficulté, voir comment les soutenir avec l’arrêt progressif de certains dispositifs d’aides », se projette le préfet. 

Source:    www.leberry.fr


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