Burkina Faso/Résilience des populations burkinabè : Les Etats-Unis apportent 100 milliards de francs CFA

Publié le 14/06/2021 | La rédaction

Burkina Faso, Etats-Unis

Le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, a procédé, ce jeudi 10 juin 2021 à Ouagadougou, au lancement de la deuxième phase du programme « Initiative pour le renforcement de la résilience au Sahel » (RISE II). Financé à plus de 100 milliards de francs CFA par les Etats-Unis à travers l’USAID (Agence des Etats-Unis pour le développement international), le programme RISE entend améliorer les capacités des individus, des ménages, des communautés et des institutions en vue d’assurer le bien-être des populations au Niger et au Burkina Faso.

Le Burkina Faso connait depuis 2015 une situation sécuritaire marquée par des attaques terroristes à répétition. La plus récente, en date du 5 juin 2021, a fait 132 morts (chiffre officiels) au sein de la population civile. Cette insécurité, avec ses corollaires de morts, affecte l’économie nationale et les conditions de vie des ménages. Aussi, les groupes armés terroristes profitent de cette pauvreté rampante des populations pour enrôler les jeunes et les retourner contre le Burkina Faso. Ces désastres viennent s’ajouter à la sécheresse que le Burkina a connue en 2011-2012.

Pour contribuer à lutter contre la pauvreté en rendant les populations plus résilientes, les Etats-Unis ont décidé de lancer la deuxième phase de l’Initiative pour le renforcement de la résilience au Sahel (RISE II). Débuté en 2018, il prendra fin en 2022. « L’objectif primordial de la deuxième phase du Projet RISE II est de permettre aux personnes chroniquement vulnérables de faire efficacement face aux chocs et aux contraintes, et trouver des moyens durables pour sortir de la pauvreté », a indiqué Sandra Clark, ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso.

Le Programme est exécuté au Niger et au Burkina Faso. Au Pays des hommes intègres, ce sont les régions du Sahel, du Centre-Nord et de l’Est qui sont concernées par les actions du Programme. Il va consister à améliorer les systèmes de gestion des risques sociaux et écologiques, à accroitre et maintenir le bien-être économique, à améliorer la santé, la planification familiale et les résultats nutritionnels, à améliorer la gouvernance des institutions et des organisations, et à renforcer l’action sociale, économique et politique des femmes et des jeunes. « L’expérience nous a démontré que cet objectif peut être atteint si nous avons un engagement fort de toutes les parties prenantes », s’est convaincue Sandra Clark.

Bâtir sur des acquis du passé

Le programme qui vient d’être lancé fait suite au premier programme RISE mis en œuvre de 2013 à 2018. La première phase a produit des résultats très satisfaisants qui ont convaincu le partenaire technique et financier à s’engager pour la deuxième phase. Selon l’ambassadeur des USA, le RISE I a permis de réduire de 7% le retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans, de restaurer plus de 800 hectares de terre pour la culture du riz et d’améliorer l’accès à l’eau potable pour 45 000 personnes. « Nous comptons tirer parti de ce partenariat et des réalisations antérieures pour la deuxième phase du projet », a ajouté la patronne de l’ambassade des USA au Burkina Faso.

Le projet est financé à plus de 100 milliards de francs CFA sur cinq ans. Il prendra fin en 2022. Salifou Ouédraogo, ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à tout mettre en œuvre pour la réussite du programme dont les retombées sont bénéfiques pour les populations des régions concernées.

Source:    lefaso.net/


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