Canada/Un soutien alimentaire local et durable pour Cartierville

Publié le 17/04/2021 | La rédaction

Canada

Dévoilé par petits bouts, le Système alimentaire Bordeaux-Cartierville commence à se dessiner. Il doit répondre aux besoins des plus vulnérables tout en s’intégrant aussi aux grands principes de développement durable.

Le projet bénéficie d’un terrain grand comme quatre terrains de tennis (800 m2) convertis en exploitation agricole pour la production maraichère. Il a été aménagé en 2019 dans le cadre d’un projet intitulé Fourche et Fourchette.

Il est mené par la table en sécurité alimentaire de Bordeaux-Cartierville, en collaboration avec Ville en vert. Il est situé sur le site du futur Centre communautaire et culturel de Cartierville. Ce bâtiment appartenait à la congrégation religieuse des sœurs de la Providence, mais la Ville de Montréal l’a acheté en 2016.

Dans ce lieu, on trouve une immense cuisine industrielle de près de 200 m2, où l’on servait quotidiennement 400 repas. Elle est adjacente à une salle à manger d’une capacité de 150 personnes. Sa gestion devrait être confiée au Centre d’action Bénévole-Cartierville.

Ces deux éléments constituent les pièces maitresses du système alimentaire envisagé.

Des moyens financiers commencent à être rassemblés. Une aide de 1 M$ du ministère de l’Environnement a été octroyée dans le cadre du programme Climat municipalités – Phase 2.

«Cette somme n’est pas encore ventilée», admet la mairesse d’Ahuntsic-Cartierville, Emilie Thuillier. Elle servirait à l’aménagement d’une partie de la cuisine dont les équipements sont désuets. Elle soutiendrait éventuellement l’organisation des espaces pour cultiver des légumes ou planter des arbres fruitiers.

L’arrondissement ajoutera 470 700 $. Grâce à la contribution d’autres partenaires, les 1 822 602 $ nécessaires pourront alors être couverts.

Sécurité alimentaire

Pour être efficace, le système alimentaire devra intégrer plusieurs organismes communautaires, que ce soit pour la production, la transformation ou la distribution. Le projet vise aussi l’instauration de bonnes pratiques en matière de recyclage et de compostage.

«Des morceaux [du système] existent déjà en grande partie. Mais il se peut qu’il y ait des choses qui sont à inventer et surtout à organiser pour que ce soit local, au bénéfice des résidents», soutient Mme Thuillier.

Effectivement, le terrain agricole a permis de distribuer près de 980 kilos de fruits et de légumes en 2020, sous forme de paniers d’une valeur de 20$. Au moins 45 ménages, des personnes vulnérables, des aînés ou des familles nombreuses, en ont tiré profit.

«Le projet permettra d’améliorer les conditions de vie de la population par l’éducation, la promotion et l’accès à une alimentation saine, locale et durable dans une perspective d’autonomie alimentaire et d’économie circulaire», souligne un document décisionnel de l’arrondissement.

Toutefois, pour le moment, nul ne peut de dire combien de personnes pourront en bénéficier une fois en activité.

«Nous n’avons pas encore ce genre de chiffres ou de cibles, en tous cas, pas à ma connaissance», confie la mairesse.

Elle précise cependant que l’aide qu’apportera ce système ne se limite pas à des paniers frais et pourrait prendre des formes très diverses.

«Cela peut être pour ceux qui n’ont pas accès aux produits. Il se peut aussi que ce soit pour des gens qui ont accès, mais qui ne sont pas capables d’en tirer bénéfice. Ce n’est pas forcément des dons ou de la vente», observe-t-elle.

Elle convient que le potager, comme la cuisine, favorisera le développement de compétences, que ce soit par le biais d’ateliers d’agriculture ou de cuisines collectives.

Le projet devrait être opérationnel en 2022, au moment où ouvrira le centre communautaire qui est actuellement en pleins travaux de réaménagement.

Source:  journalmetro.com/


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