Bénin/Les membres CCPE Abomey renforcent leurs capacités pour contrer les violences faites aux enfants

Publié le 23/02/2021 | La rédaction

Bénin

Les membres du Comité communal de protection de l’enfant (CCPE) d’Abomey se sont réunis vendredi à la salle de conférence de la mairie, pour échanger et se donner les outils nécessaires, afin de travailler en synergie pour mieux lutter contre la situation peu reluisante des enfants en situation difficile dans la commune.

La responsable du Centre de promotion social d’Abomey (CPS), Mme Ange Caelle Fassinou a fait savoir que cet atelier a pour but de rappeler à chacun des membres du comité, les notions clés en ce qui concerne la politique national de protection de l’enfant.

Les membres du comité composé de toutes les structures de la commune qui œuvrent pour la protection de l’enfant (assistants sociaux, promoteurs des centres d’accueil et de protection de l’enfant, élus locaux, commissaires centraux, points focaux de protection des commissariats), se sont rappelés le rôle de chaque structure et comment agir désormais en synergie, en cas de violation des droits de l’enfant.

Au sujet de la situation de l’enfant dans la commune d’Abomey, la CPS a déploré le fait que la communauté, la famille constitue parfois un frein pour toutes les questions liées à la protection de l’enfant dans la commune d’Abomey.

« Chaque structure essaie de jouer son rôle, d’assurer la protection de l’enfant avec les moyens dont elle dispose, mais cela ne se fait pas sans l’implication des parents, qui constituent un frein pour toutes les questions liées à la protection de l’enfant», a-t-elle relevé.

Lorsqu’il y a des situations, et qu’il faut agir, poursuit l’assistante sociale, la famille fait bloc, peut-être pour préserver l’honneur de la famille.

Ce qui particularise Abomey en ce qui concerne la situation des enfants en situation difficile, précise Mme Fassinou, reste les cas de mariage d’enfants, les cas de mariage précoce avec les deux cas, ou les parents envoient les enfants en mariage, ou les enfants fuient pour aller en mariage. Elle a aussi signalé la présence des cas d’enfants exploités économiquement dans les champs et dans les marchés pour aller vendre.

Elle a exhorté chacun des acteurs à jouer son rôle, notamment la famille qui constitue le premier cadre d’encadrement de l’enfant.

Pour Georgine Aoulou, assistante sociale au Centre intégré de prise en charge des victimes de VBG Abomey, cet atelier organisé par la Direction départementale des affaires sociales du Zou avec le soutien de l’UNICEF, a pour objectif, d’amener les membres du CCPE à pouvoir agir en synergie d’action au profit des enfants en situation difficile pour leur protection.

« Nous y sommes pour nous ressourcer en qui concerne les droits de l’enfant, de voir comment désormais mettre en commun nos efforts et nos actions au sein de la commune en vue de la protection des enfants en situation difficile », a rappelé Mme Aoulou.

Elle a précisé que la situation des enfants n’est pas reluisante dans la commune, puisqu’on en rencontre assez qui sont déscolarisés, économiquement exploités, qui ont des difficultés de survie dues a de diverses violences, aussi bien au niveau de leurs familles d’origine, que de l’extérieur.

Une situation qui oblige, indique-t-elle, les assistants sociaux à être souvent en rapport avec ces enfants, en collaboration avec les commissariats, afin que ces enfants soient placés ou retournés dans leurs familles, ou voir parfois avec les magistrats au niveau du tribunal, ce qu’il faut faire pour une réinsertion de ces enfants.

L’assistante sociale Georgine Aoulou a exhorté la communauté, les parents, à faire des efforts pour le bien-être de leurs enfants. « Quand le minimum manque, les droits de l’enfant sont bafoués, et ces enfants n’arrivent jamais à faire aussi leurs devoirs », a regretté l’assistante sociale.

Au terme de cette assise, les acteurs ont pis des décisions et recommandations, en vue de travailler en synergie, et mener une lutte efficace contre toutes formes de violences faites à l’enfant dans la commune d’Abomey.

Source:    www.agencebeninpresse.info


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