Belgique/Aiseau-Presles : un stage mémoriel pour expliquer la Première Guerre mondiale aux enfants

Publié le 21/08/2024 | La rédaction

Belgique

C’était il y a 110 ans. La Première Guerre mondiale touchait notre pays. En août 1914, la bataille de Charleroi prenait place dans la région de la Sambre. C’est là, à Aiseau-presle, qu’un stage est organisé toute cette semaine à la Ferme des Castors. Une manière d’expliquer aux enfants les réalités de la Grande Guerre.

Pour cela, direction la "tranchée". Un lieu construit en partie par les 4 jeunes de 12 à 14 ans participants au stage. Ici, les enfants montent la garde avec leur casque, leur fusil et leur masque à gaz, pendant que d’autres partent chercher du bois. Un jeu de rôle ludique, comme l’explique leur animateur, l’historien Achille Verschoren : "L’idée c’est vraiment de leur faire découvrir une tranchée. Parce qu’en plus les premières tranchées de la première guerre mondiale de l’armée française étaient construites ici juste au-dessus. On est vraiment dans l’idée de faire revivre l’atmosphère d’il y a 110 ans, pour que les jeunes puissent faire un voyage dans le temps et découvrir tout en s’amusant".

Les enfants peuvent d’ailleurs manger dans la tranchée, et pourront cuisiner eux-mêmes un repas typique des soldats de la Première Guerre.

Les jeunes peuvent aussi en apprendre un peu plus sur une histoire qu’ils ne connaissant pas toujours très bien, comme Robin, 12 ans : "Ça me permet d’en apprendre plus, et surtout de découvrir ce qu’il s’est passé là où j’habite. Parce que j’habite à Aiseau, et c’est intéressant de connaître l’histoire de mon village".

Car en plus de vivre comme des soldats, ces jeunes suivent également les traces des combattants passés dans la région. Visite des lieux de bataille, du cimetière militaire français de la Belle Motte, du Mons Memorial Museum, mais aussi des lectures de documents d’époque, comme un rapport journalier d’un régiment. Un texte pas toujours simple à déchiffrer. "C’est difficile de le lire parce que c’est écrit dans la manière manuscrite de l’époque, la calligraphie de l’époque. En plus, c’est un document qui est réalisé le soir même des combats. L’officier doit faire le rapport de la journée, et il n’a pas forcément le temps, donc il ne prend pas non plus la plus belle des écritures", explique Achille Verschoren.

Des écrits impressionnants visuellement, mais aussi dans leur contenu. Pour Robin, le plus étonnant c’est "de voir le nombre de pertes. Par exemple ici 1250, c’est quand même un truc énorme. Et de voir aussi qu’il y a eu autant de morts et de blessés juste à Aiseau, c’est quand même un peu troublant".

Des informations à chaque fois expliquées, et décryptées par leur animateur Achille Verschoren : "Je suis historien de formation. J’anime de temps en temps des conférences sur la Première Guerre Mondiale, les guerres napoléoniennes, etc. Donc c’est aussi une de mes missions de toucher un public plus jeune que d’habitude, pour pouvoir transmettre cette passion et ce goût à l’histoire".

Une manière également de transmettre à ces jeunes la mémoire de la guerre, et de ne jamais oublier.

Source:    www.rtbf.be/article/


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