Belgique/La Ville de Charleroi privilégie encore le fax dans certaines communications avec les citoyens
C’est un appareil qui rappelle des souvenirs à certains, mais qui est peut-être totalement inconnu des plus jeunes : le fax. Si cet appareil d’envoi de documents a peut-être déserté votre maison, il n’a pas totalement disparu des bureaux de certaines administrations.
C’est le cas du service des finances de la Ville de Charleroi. Dans certains cas, comme le paiement de la taxe sur la force motrice, le fax est le seul moyen de communication disponible entre l’administration est le citoyen. Aucune adresse mail n’est proposée. Une situation qui peut poser problème, car tout le monde n’a plus forcément de fax à son domicile.
Des risques spécifiques liés aux mails
Alors pourquoi cet appareil est-il préféré au mail ? C’est une question qui s’est retrouvée dans le bulletin de publication des questions écrites du dernier conseil communal de Charleroi. Question de Nicolas Tzanetatos (MR) à l’Échevin en charge des finances, Eric Goffart (Les Engagés). Selon l’Échevin, le fax serait préféré aux mails, dans certains cas, pour des raisons de sécurité : "L’utilisation des emails dans le cadre de processus administratifs sensibles, tels que les déclarations fiscales ou les réclamations, soulève des risques spécifiques : boîtes de réception saturées, absence temporaire d’un agent, filtrage de messages comme spam ou encore vulnérabilités liées aux cyberattaques. Ces facteurs pourraient compromettre la bonne gestion et le traitement sécurisé des documents reçus".
L’exigence d’une signature physique sur certains documents est également avancée. Pourtant, aujourd’hui, les signatures électroniques se développent. Des "signatures électronique qualifiées" bénéficient même de la même valeur juridique qu’une signature physique sur papier. De quoi faire diminuer l’utilisation des fax dans le domaine juridique. Comme chez un notaire actif à Charleroi que nous avons pu interroger : "".
Un constat partagé par Steve Davin, manager général dans une entreprise active dans la transmission des documents : "".
Vers une modernisation de l’administration
Selon Eric Goffart, une modernisation est dans les cartons au sein de l’administration : "Nous sommes pleinement conscients de la nécessité d’évoluer vers des solutions plus modernes. Nous avons déjà commencé à introduire des adresses électroniques pour certains types de demandes, comme les facilités de paiement ou les renseignements sur le bien-fondé des taxes. En ce qui concerne les déclarations fiscales ou les réclamations pour lesquelles la signature manuscrite reste un impératif juridique, nous prévoyons d’adapter nos procédures. À partir de l’exercice d’imposition 2025, nous envisageons d’intégrer une option d’envoi par email dans nos formulaires de déclaration."
Source: www.rtbf.be/