France/ Des étudiants en architecture au service de cette commune de l'Oise

Publié le 23/07/2024 | La rédaction

France

La ville de Chaumont-en-Vexin a déroulé le tapis rouge à un groupe d'étudiants en architecture avec un objectif : imaginer avec les habitants le futur de cette commune rurale.

En partenariat avec l’École nationale supérieure d’architecture Paris-La Villette, l’École nationale supérieure d’architecture de Normandie, l’association Didattica et l’association Petites Cités de Caractère, la commune de Chaumont-en-Vexin a accueilli une résidence d’étudiants en architectures du 11 au 19 mai dernier dans le but de travailler sur le Programme Pluriannuel de Mise en Valeur des Patrimoines de la Ville.

Pendant et après cette résidence, une restitution publique a eu lieu et des propositions ont été faites.

Aujourd’hui, la ville et ses habitants s’interrogent sur la manière de s’emparer et de mettre en œuvre concrètement ces propositions.

L’objectif de la résidence

« Au total, une vingtaine d’élèves de dix nationalités différentes, issue des deux écoles et accompagnée de leurs encadrants sont venus à Chaumont-en-Vexin une dizaine de jours afin de réfléchir à des idées pour la commune ».

Emmanuelle Lamarque, maire de Chaumont-en-Vexin

C’est un réel travail d’étudiants car ils sont notés, avec des objectifs pédagogiques derrière notamment pour les professeurs qui pilotent la résidence.

Pendant une dizaine de jours, les étudiants ont axé leur réflexion en se rendant sur des lieux de vie ou des espaces où le patrimoine peut être valorisé.

« Par exemple, la rue de la République est un lieu important de rencontres et d’échanges. Il y a aussi, la butte, les escaliers qui montent vers l’église et le plateau en haut. Ces espaces qui sont également le prolongement de la rue de la République sont à mettre en valeur. »

Certains bâtiments communaux aujourd’hui vides ont également fait l’objet de réflexions à savoir comment les faire revivre.

Les travaux ont aussi privilégié des lieux de vie en espaces verts de sorte « que les lotissements qui sont plutôt à l’extérieur de la commune aient un parcours naturel et piéton pour rejoindre le centre-ville », explique l’édile.

Une trentaine d’habitants associés au projet

Si les étudiants étaient logés directement chez les Chaumontois durant la résidence. Cette dernière s’est faite avec la participation des habitants.

« Avec cette idée de levier du patrimoine, la ville ne souhaitait pas que ce soit uniquement l’affaire des érudits mais que chacun à sa manière, sur le territoire où il habite, puisse aussi s’emparer de ces questions », souligne Franck Buffeteau, architecte DPLG et urbaniste participant lui aussi à la résidence et créateur de l’association EntrElieux.

En amont de cette résidence, Franck Buffeteau a mené deux ateliers révélations avec un groupe d’une trentaine d’habitants qui ont permis de faire ressortir les grandes lignes singulières sur le territoire.

« L’idée était de faire émerger les points d’intérêts pour les Chaumontois, ce qu’ils aimaient, ce qu’ils avaient envie de développer sur la commune ».

Emmanuelle Lamarque

La résidence d’étudiants a finalement été le prolongement de ces ateliers car les personnes sensibilisées aux ateliers ont également participé aux ateliers de la résidence.

« En intégrant les Chaumontois à ce stade du projet, nous savons que nous sommes raccord avec les attentes des habitants », précise la maire.

Une réelle volonté de la commune de travailler des projets en commun.

« L’idée est de savoir comment avancer ensemble notamment par l’engagement citoyen », rappelle l’architecte.

De la réflexion à l’action

Si la résidence a soulevé l’impulsion des changements sur le territoire de Chaumont-en-Vexin, il reste la partie action, comment agir.

« Nous souhaitons poursuivre cette ouverture avec les habitants et voir dans la méthode comment les projets, lorsqu’ils sortent, sont questionnés, comment s’en emparer et comment les planifier dans le temps. Comment formuler les bonnes questions pour que si des architectes ou des paysagistes qui souhaitent travailler avec nous puissent répondre au projet des habitants et plus globalement de la collectivité ».

Franck Buffeteau

Les questionnements actuels sont simples mais pas évidents en termes de réponse.

Si l’étape des ateliers révélations et de la résidence d’architectes ont répondu à la problématique que voulez-vous faire, comment le faire et pourquoi cette façon de faire sont autant de questions auxquelles des réponses devront être trouvées.

« Cela passera par des aides à la formulation ou des expérimentations afin de mesurer la valeur d’usage des changements opérés », précise l’architecte.

Le label Petites Cités de Caractère en ligne de mire

Une étape en cours de finalisation donc avant de soumettre les projets finaux aux votes du conseil municipal. Sur la capacité de financement de la commune, Emmanuelle Lamarque mise, entre autres subventions, sur le label « Petites Cités de Caractère » dont le dépôt du dossier est prévu courant juillet afin de lancer des demandes de subventions.

Franck Buffeteau souhaite rappeler que même si le projet émane de deux écoles, il concerne des cas concrets et réels.

« Cela déclenche une autre posture de travail parce qu’il s’agit d’une transformation de la ville qui semble la plus souhaitable à un instant donné en fonction des conjonctures et des choix collectifs. Cela pose les bases d’une transformation pour 20 ans. Chaque geste que l’on va faire sur l’espace public a une incidence sur le reste. »

La maire de Chaumont-en-Vexin ne donne pas de délai quant à la mise en œuvre concrète des projets.

Source:    actu.fr/hauts-de-france 


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