Canada/Chelsea cherche un nom pour ses résidents

Publié le 09/05/2025 | La rédaction

Canada

Même si Chelsea fête, cette année, son 150e anniversaire, la Municipalité n’a toujours pas de nom pour ses résidents.

Gatinois, Ottaviens, Lapêchois, Angelois… Plusieurs municipalités de la région de la capitale nationale ont déjà leur gentilé. Mais ce n’est toujours pas le cas de Chelsea.

Depuis son premier conseil municipal en 1875, Chelsea n’a jamais eu de nom officiel pour désigner celles et ceux qui y vivent. La Municipalité souhaite y remédier et a lancé une consultation publique en ligne (nouvelle fenêtre) [lien externe], cette semaine, pour régler cette anomalie.

Quand j'ai fait la dernière campagne électorale, un de mes amis qui a grandi à l'extérieur de la région m’a dit : Pierre, j'ai vérifié, Chelsea n'a pas de gentilé. Je lui ai dit oui, on est des "Chelséens" ou, en anglais, des "Chelseans". Nous avons fait des recherches et effectivement, les résidents de Chelsea n'avaient pas de gentilé. Donc puisque le 150e arrivait à grands pas, c'est un projet qui a été planifié, raconte le maire Pierre Guénard.

Jusqu’au 28 mai 2025, la population de Chelsea peut soumettre ses idées ou donner son avis sur des suggestions afin de trouver enfin un nom à ses résidents.

Chelsois et Chelsoise, Chelseacois et Chelseacoise, Chelois, Cheloise et Chelseas, en anglais, ou encore Chelseaite… Plusieurs gentilés sont déjà proposés par la Municipalité.

Il y a déjà certaines suggestions, mais les gens qui auraient un nom créatif peuvent aussi en suggérer un, rappelle le maire.

C’est aussi d'officialiser un terme puisque de tout acabit les gens se donnent différents gentilés. Donc là, c'est simplement d'en formaliser un.

Une citation de Pierre Guénard, maire de Chelsea

S’il a déjà participé au sondage, M. Guénard ne veut pas dire quelle est sa préférence.

Le conseil municipal tranchera

Les propositions doivent respecter trois critères : se prononcer aisément en français et en anglais, être inclusives sur le plan du genre ou épicènes et respecter les normes du Guide de toponymie du Québec.

On s'attend à avoir peut-être une ou deux options, voire trois tout au plus. Mais si jamais le sondage est catégorique avec juste un terme qui représente des gens de Chelsea, ça facilitera la décision, explique l'élu.

Auprès du gouvernement, il n'y a jamais un processus de gentilé qui a été fait de façon formelle. Donc techniquement, les gens de Chelsea n'ont pas de gentilé. Cet exercice-là se veut rassembleur, c’est quand même assez léger comme sondage, mais c'est un beau geste pour rassembler les gens dans le cadre des fêtes du 150e [anniversaire de Chelsea].

Les propositions recueillies par la municipalité de Chelsea seront soumises à la Commission de toponymie du Québec et à la suite de ses commentaires, le conseil municipal fera son choix.

La Commission insiste sur le fait qu'elle n’est pas responsable du traitement des gentilés.

[La Commission de toponymie] n’attribue en aucun cas de noms aux habitants d’une municipalité. [...] Ce sont les municipalités qui peuvent reconnaître les gentilés, nouveaux ou déjà en usage, en adoptant une résolution municipale à ce sujet, souligne le porte-parole de la Commission, Gilles Payer, dans une réponse écrite.

11 municipalités sans gentilé en Outaouais

Selon la Commission de toponymie du Québec, 56 des 67 municipalités que compte la région ont au moins un gentilé répertorié dans la Banque de gentilés du Québec.

Si la municipalité souffle cette année ses 150 bougies, ce qui est le plus extraordinaire, relève le président de la société d'histoire de l'Outaouais, Michel Prévost, c'est que le nom de Chelsea, officiellement, n'a que 35 ans.

Le nom existe avant 1875, précise-t-il. Mais finalement, la Commission de toponymie du Québec a reconnu le nom "Municipalité de Chelsea" en 1990.

Quel que soit le choix, M. Prévost espère qu'il n'y aura pas de la bisbille sur le nom de gentilé.

C'est très important un nom, parce qu'une fois qu'on l'a adopté, faut être certain de l'aimer parce qu'on le garde pendant très longtemps.

Source:   ici.radio-canada.ca


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ...

commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié après validation.