Registre social unique du Burkina Faso : Le comité d’orientation et de suivi tient sa première session au titre de l’année 2022

Publié le 07/08/2022 | La rédaction

Burkina Faso

Le ministre de la solidarité nationale et de l’action humanitaire, Lazare Zoungrana, a présidé, ce 4 août 2022, à l’ouverture des travaux de la première session du comité d’orientation et de suivi du registre social unique (COS/RSU) dont il est le président. Cette initiative du gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financiers marque un tournant important dans le processus d’opérationnalisation du RSU en ce sens qu’elle consacre la volonté politique du gouvernement de prendre des décisions pour accélérer ledit processus.

Dans sa quête perpétuelle de meilleures stratégies de lutte contre la pauvreté, le Burkina Faso a adopté en 2012, la politique nationale de protection sociale qui vise, entre autres, le changement qualitatif des conditions de vie des différentes couches sociales vulnérables. Cependant, face à la complexité des crises et chocs touchant les populations et considérant la récession budgétaire patente ainsi que la multiplicité des stratégies de ciblage, l’ensemble des acteurs de la protection sociale a perçu l’impérieuse nécessité d’améliorer la coordination, l’efficacité des programmes de protection sociale et de lutte contre la pauvreté.

C’est pourquoi le gouvernement a décidé de mettre en place le Registre social unique (RSU). Pour assurer sa mise en œuvre, deux organes ont été institués dont le comité d’orientation et de suivi du RSU (COS/RSU) qui regroupe tous les acteurs du domaine de la protection sociale.

Dans le cadre règlementaire du décret portant création, organisation et fonctionnement du RSU, des ménages et personnes en situation de pauvreté et de vulnérabilité au Burkina Faso, cet organe tient sa toute première session au titre de l’année en cours, ce jeudi 4 août 2022, à Ouagadougou. Le ministre de la solidarité nationale et de l’action humanitaire a, de prime abord, défini le RSU comme étant un système d’information et de gestion de données qui vise « à enregistrer toutes les personnes vulnérables au niveau du Burkina Faso afin de disposer de matières premières que l’ensemble des intervenants peuvent utiliser pour leurs différentes actions humanitaires sur le terrain ». Avant de souligner l’objectif poursuivi par la présente session qui est de donner des orientations stratégiques pour l’implémentation du RSU.

« Nous sommes dans un processus et nous voulons mettre tous les acteurs en ordre de bataille pour constituer cette liste. Nous savons qu’en matière d’intervention humanitaire, ce qui est très important c’est de disposer des données par rapport aux cibles qui doivent bénéficier de nos assistances humanitaires. Quel qu’en soit l’intervenant humanitaire, la matière première ce sont les données sur les personnes concernées. Nous sommes en train de faire ce travail sur l’ensemble du territoire national de sorte à ce que ce RSU puisse avoir une certaine transversalité sur tout ce qui peut être fait en matière d’assistance, que ce soit dans le domaine de la solidarité, que ce soit dans le domaine des urgences », soutient-il.

C’est véritablement une matière première qui va aider la communauté humanitaire et les acteurs de développement de manière à ce qu’ils puissent mieux atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés et surtout les objectifs en lien avec les orientations du gouvernement.

Afin d’éviter tout amalgame avec ce qui est fait par le CONASUR qui concerne les personnes déplacées internes (PDI), le ministre de la solidarité nationale et de l’action humanitaire a fait savoir que le RSU s’applique en temps de paix comme en temps de crise. De ce fait, les PDI suite à la crise humanitaire que nous connaissons en ce moment seront comptabilisées dans ce RSU.

D’ores et déjà, le président du COS/RUS a félicité les acteurs et les partenaires pour le travail déjà abattu mais surtout les a encouragés à redoubler d’efforts dans la conduite du processus afin que dans les meilleurs délais, il puisse disposer d’un RUS pour mener à bien les missions d’assistance aux personnes vulnérables. Au cours des travaux de cette première session, les participants vont échanger sur le dispositif du RSU, analyser la feuille de route pour l’opérationnalisation du RSU.

Ensemble, ils vont également valider le manuel opérationnel du RSU, adopter le plan opérationnel de la phase pilote du déploiement et enfin formuler des recommandations de sorte à ce que tous les acteurs impliqués dans ce processus puissent savoir exactement ce qu’il y a lieu de faire afin d’atteindre les objectifs poursuivis.

Tout en invitant l’ensemble des participants à des échanges francs et fructueux, le ministre Zoungrana a laissé entendre que les réflexions doivent tenir compte du contexte de crise sécuritaire et humanitaire sans précédent avec pour corollaire, plus de 1 million de PDI qui, selon lui, ne peuvent bâtir leurs résiliences sans le soutien du gouvernement et de ses partenaires.

Source:    lefaso.net


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