Protection des consommateurs : Algériens et Camerounais signent une convention de jumelage

Publié le 13/03/2018 | Thierry Roland Simen

Algérie, Cameroun

Pour trois ans, la Fondation camerounaise des consommateurs et l'association El Aman pour la protection des consommateurs d'Alger ont signé, jeudi 18 mai 2017, un protocole de jumelage.

L’Algérie et le Cameroun ont décidé ainsi de se lancer dans un jumelage qui sera élargi aux autres pays africains en vue de créer un réseau d’alerte à l’échelle du continent pour la protection des consommateurs. Alphonse Ayissi Abena, président de la Fondation camerounaise des consommateurs livre ses impressions.  

Qu’en est-il du jumelage entre votre fondation et l’Association algérienne El Aman ?  

En effet, je suis en Algérie sur invitation de l’association El Aman de protection du consommateur d’Alger et de son président Hacène Menouar. Nos contacts ont débuté sur Facebook. J’ai appris que l’association El Aman était active, et nous avons beaucoup échangé par emails. Nous avons, chacun de son côté, vu les activités de l’autre, ses idées et son expérience, à travers nos pages respectives. Nous avons voulu voir la réalité dans chacun des pays. C’est pourquoi je suis ici pour que ce jumelage soit réalisé.  

En quoi consiste exactement ce jumelage ?  

Il s’agit d’échange d’expériences, de fonctionnement, sur nos manières différentes de se déployer sur le terrain. C’est pourquoi le protocole de jumelage a été signé en vue d’échange de formations et d’informations mais aussi pour créer un réseau d’alerte en prévision d’un évènement majeur qui se produirait au niveau du Maghreb qui aurait un impact sur l’Afrique centrale. L’Association El Aman nous donnera cette information et vice-versa.  

Justement, comptez-vous élargir ce jumelage à d’autres pays africains ?  

L’intégration africaine se fera à travers les peuples. Comme cela se fait déjà sur d’autres continents. Attendre les Etats, cela va prendre beaucoup de temps. C’est pourquoi, les peuples devraient prendre les devants et notamment la société civile. C’est un grand avantage d’être ici à Alger pour concrétiser ce jumelage bilatéral. Le président d’El Aman autant que moi voulons l’élargir. Nous sommes un continent qui consomme beaucoup de produits importés. Il faut que nous soyons protégés car ses produits importés constituent 70% de la consommation au Cameroun.

J’ai constaté qu’il existe une similitude car l’Algérie aussi importe beaucoup de ce que les Algériens consomment. Les mêmes problèmes se posent au Cameroun et en Algérie en matière de risques dans la consommation… Au vu de nos us et coutumes, nous mangeons avec les mains et nos fruits et légumes sont étalés dans les marchés et nous avons oublié que les conditions d’hygiène ne sont plus les mêmes qu’il y a vingt ou cinquante ans. Tout est dans notre plat. Il faut faire attention à ce qu’on mange. Les associations de consommateurs devraient prendre les devants pour avoir une consommation bénéfique et équilibrée et lutter ainsi contre les intoxications alimentaires. Ces dernières sont fréquentes chez nous car étant sous les tropiques, il est difficile d’avoir de l’eau potable. L’expérience que j’ai vécue en Algérie lors du lancement de la campagne sur les intoxications alimentaires me pousse à la partager avec les Camerounais et notamment avec les officiels pour que les gens soient mêlés à ce genre d’initiative.

Source: actucameroun.com

Thierry Roland Simen


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