La Vénétie va faire venir des médecins roumains pour pallier le manque de personnel dans ses hôpitaux

Publié le 28/05/2019 | Thierry Roland Simen

Roumanie

Quelque 1.300 médecins spécialisés et chirurgiens font défaut en Vénétie et son gouverneur, un cacique de la Ligue de Matteo Salvini bien connue pour ses positions anti-immigrés, se résout à recruter des Roumains pour pallier ce manque criant de professionnels de santé.

« C'est une défaite de devoir recourir à des médecins étrangers, mais c'est le signe des temps » : Luca Zaia, gouverneur de la Vénétie et cacique de la Ligue de Matteo Salvini, a dû se résoudre à ouvrir les frontières alors que son parti veut les rendre hermétiques.

Des médecins roumains franchiront la sienne pour pallier le manque criant de professionnels de la santé qui affecte sa région. En 15 ans, l'Italie va perdre 56.000 médecins et seuls 75 % seront remplacés, soit 42.000. La faute aux salaires plus bas que dans le reste de l'Europe qui nourrissent l'exode des jeunes diplômés italiens, mais aussi à la crise démographique que travers le pays et qui vide les bancs des universités. La pénurie commence déjà à se faire sentir de manière aiguë en Lombardie et Vénétie, selon l'Observatoire sur la Santé. Elles ont eu recours, comme l'ont également déjà fait certaines régions méridionales, au rappel de médecins retraités. Une solution évidemment insuffisante, mais surtout insatisfaisante.

Blouses blanches low cost

A Trévise, où il manque une cinquantaine de docteurs, on fera ainsi venir 10 jeunes médecins de la ville roumaine de Timisoara avec laquelle elle est jumelée. Ils sont essentiellement anesthésistes et obstétriciens, les disciplines dont a le plus besoin l'Italie. Pour les syndicats du secteur hospitalier vénitien, ces futures embauches ne sont pas motivées par le besoin de combler les rangs vides des organigrammes des hôpitaux, mais parce que les autorités veulent des « blouses blanches low cost qui seront ravies de toucher moins que les homologues italiens mais bien plus que leurs collègues des pays de l'est. »

Source: www.lesechos.fr

Thierry Roland Simen


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