L’association Astrée dispose d’une antenne à Caen pour lutter contre la solitude

Publié le 25/05/2019 | La rédaction

France

Depuis plus de 30 ans, l’association Astrée met en relation des bénévoles avec des personnes isolées. Elle dispose, depuis un an, d’une antenne à Caen (Calvados).

5.5 millions de Français souffrent de la solitude et des solitudes. À l’origine de ce chiffre, une étude de l’Institut BVA commandée par Astrée. Présentée durant les 2es Journées de la Solitude, organisée par l’association le 23 janvier 2019, l’enquête apporte un nouvel éclairage sur cet état mal connu en France.  L’association, présente dans une vingtaine de villes, compte depuis un an une antenne à Caen (Calvados).

Partager des moments d’écoutes

« Ce que je recherche chez Astréec’est de partager mon expérience, de soutenir une personne ”. Par ses mots, Béatrice, bénévole à Caen, souligne l’une des valeurs fondamentales de l’association : l’accompagnement. Cette enseignante, arrivée de République démocratique du Congo, est venue en France pour finir sa thèse en sociologie. Elle a rejoint l’équipe d’Astrée « par hasard, en naviguant sur internet« . Déjà engagée bénévolement dans son pays natal, Béatrice « s’identifie avec ce que recherche l’association« , elle qui espère apporter son expérience et un regard impartial dans les rencontres effectuées.  

Créer un socle relationnel 

L’action d’Astrée repose sur deux colonnes : la première caractérisée par un suivi personnalisé de la personne rencontrée, éprouvant des difficultés personnelles, professionnelles. Sur la base des témoignages exprimés, le bénévole essaie de créer un lien entre la personne accompagnée et lui. Le « format d’1 h 30 de discussion hebdomadaires est celui qui revient le plus« , développe Gaëlle Fisson, chargée du développement territorial de l’association. Ces rendez-vous ont lieu dans le local de l’association, ou en extérieur, selon les demandes. 

La finalité du suivi est de faire prendre conscience à la personne de son potentiel bienveillant, détaille-t-elle. 

La formation des bénévoles constitue la deuxième colonne de l’association. De tout âge, de tous horizons, les profils sont multiples. Autant de pluralité qui ravit Gaëlle Fisson, et accroît le champ d’action de la structure. « Cela nous permet de répondre aux demandes, de tous âges. Beaucoup de jeunes accompagnent des personnes âgées, et inversement. »

Un réseau qui s’agrandit

De sa première installation en 1987 (créée par Gilbert Cotteau, fondateur de SOS Villages d’enfants de France / International) à Montpellier à une présence dans une vingtaine de villes dans l’hexagone en 2019, l’association s’étend. 500 bénévoles, 20 000 rencontres par an, selon les chiffres avancées par la représentante de l’association, le réseau se développe depuis plus de trente ans.

La taille d’une ville conditionne la demande, explique Gaëlle Fisson. La formation des bénévoles est importante, cela nous permet de répondre à ces appels le plus rapidement possible. 

Financée à 75 % par du mécénat d’entreprise (AG2RBPILafarge), elle peut aussi compter sur des partenaires institutionnels comme la Mairie de Paris ou le Ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative.

 

Source: www.actu.fr


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