Nigeria : plus de 10 milliards $ d’investissements chinois annoncés dans l’énergie, la bioénergie, le textile, les infrastructures, et les TIC

Publié le 17/10/2018 | Thierry Roland Simen

Nigéria

En outre, le gouvernement de l'Etat d'Edo a signé avec la China Harbour Engineering Company (CHEC) Limited, pour la construction d’un port maritime à Benin River. Une raffinerie modulaire d’un coût de 2 milliards $ sera également construite par un consortium chinois composé de Peiyang Chemical Equipment Company (PCC), SINOPEC, International Petroleum Service Corporation (SIPS) et African Infrastructure Partners (AIP). Un parc industriel est également prévu.

En marge du sommet sino-africain tenu récemment à Beijing, plusieurs accords et mémorandums d’accords ont été conclus entre les autorités nigérianes et des entreprises chinoises, ainsi qu’entre les entreprises nigérianes et leurs homologues chinois.

Ce sont au total 25 accords qui ont été signés pour des investissements estimés à plus de 10 milliards $.

Parmi ceux-ci, figure l’accord entre la China National Petroleum Corporation (CNPC) et la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) pour la construction du gazoduc Ajaokuta-Kaduna-Kano, d’un coût de 2,8 milliards $.

La NNPC a conclu un autre accord avec le groupe des industries lourdes Nanni Good Fortune et le groupe Capegate pour des investissements de 400 millions $ dans six Etats, en vue de la production d'éthanol, d’une centrale de 64 MW, de la production de 72 000 tonnes de sucre par an, pour 5 500 emplois directs.

On compte également l'accord entre le ministère nigérian de l'industrie, du commerce et de l’investissement avec Shandong Ruyi International Fashion Industry pour la mise en place de la toute première chaîne de valeur du coton au Nigeria. Ce projet part de la culture du coton à l'égrenage, en passant par la filature, jusqu’à la fabrication de textiles et à la confection de vêtements dans les Etats de Katsina, Kano, Abia et Lagos. Le coût est estimé à 2 milliards $.

Un mémorandum d’accord a aussi été signé avec le conglomérat chinois Capegate Integrated, concernant l'énergie et les engrais organiques. D’un coût de 1,5 milliard $, ce projet va générer 300 MW d'électricité, 500 000 tonnes d'engrais organiques, 60 millions de litres de pyrolyse et créer jusqu'à 10 000 emplois dans les Etats d'Abuja, du Niger, de Nasarawa, de Kaduna et de Kano.

La société apportera, par ailleurs, 400 camions à ordures et divers types d’équipements d'assainissement, tandis qu’un million de poubelles seront déployées.

Par ailleurs, la ministre des finances du Nigeria, Mme Kemi Adeosun et Wang Xiaotoa, directeur général de l'Agence chinoise de coopération au développement international, ont signé un accord de financement de 328 millions $ pour le backbone de l'infrastructure nationale des IC.

Un autre protocole d'accord a été conclu entre Huawei Technologies et le gouvernement fédéral du Nigeria, pour la formation de 1 000 fonctionnaires du gouvernement nigérian en vue d'acquérir des connaissances et des compétences de base en matière de TIC.

Huawei prévoit également la formation annuelle de 10 000 Nigérians dans le secteur des TIC, avec une formation plus large et approfondie de 5 000 d'entre eux qui, après avoir été certifiés par Huawei, pourront être employés partout dans le monde.

Enfin, Un autre protocole d’entente a été signé par KhromeMonkey Nigeria Limited, propriétaire des journaux Leadership, et Shenzen Right Net Technology Limited. Ce partenariat conduira à la création d’Amanbo Nigeria, une plateforme et un portail interentreprises à destination des entreprises (B2B2C) qui permettront aux exportateurs nigérians d’échanger avec les importateurs chinois et inversement.

Le potentiel commercial estimé de la plateforme au cours des trois premières années, compte tenu des relations commerciales actuelles avec la Chine, est de 500 millions $.

Source: www.agenceecofin.com

Thierry Roland Simen


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