Sénégal/Lutte contre le manque d’emploi à Fass-Colobane-Gueule Tapée : Un modèle de développement local à démultiplier

Publié le 17/04/2021 | La rédaction

Sénégal

Le projet d’appui à l’autonomisation économique et sociale des femmes et des jeunes dans la municipalité de la commune Fass-Colobane-Gueule Tapée est un modèle à encourager, à perpétuer dans les autres communes du pays.

Deux ans après sa création, ce projet-pilote, financé à hauteur de 60 000 euros dans les différentes communes du pays et initié par l’Unfpa (le Fonds des nations unies pour la population), en vue de mettre en œuvre des interventions stratégiques et hautement qualitatives afin d’investir sur le potentiel des jeunes et des femmes pour la capture du dividende démographique pour un développement inclusif et participatif au niveau de cette commune, a engrangé des résultats plus que satisfaisants à savoir «la reconstruction du poste de santé de Fass avec l’appui du ministère de la Famille et le projet Pades, financé par la coopération italienne, qui sera entièrement équipé  par l’Unpa».
En fait, dans le cadre de la création de l’emploi et de l’autonomisation des femmes et des jeunes, les acteurs ont eu à financer en outre neuf projets avec  le Pamecas, former soixante femmes en transformation de céréales, vingt-cinq femmes en hygiène de qualité, 50 jeunes en réparation de téléphones.
D’après le maire Ousma­ne  Ndoye, c’est un projet global très utile mis en place par les partenaires.  A l’en croire, beaucoup d’écoles ont pu en bénéficier, notamment sur le plan pédagogique en termes de construction de salles de classe et d’équipements.
Moussa Kodio, expert en démographie, est d’avis que «l’objectif général de ce projet consiste à voir comment améliorer le capital humain au niveau de la commune de Gueule Tapée-Fass-Colobane pour booster la création d’emploi et la bonne gouvernance et aller vers la captivité des dividendes démographiques».
C’est sur la base d’un certain nombre de critères que ladite commune a été choisie. «Il s’agit de la forte  croissance démographique au niveau de la commune, justifiée par une forte immigration au niveau de la commune. Au-delà de cette forte croissance démographique, nous avons observé aussi une insuffisance des infrastructures sanitaires», a soutenu M. Kodjo.
«S’agissant aussi de l’éducation et de la  formation professionnelle, nous avons noté un taux de déperdition scolaire assez élevé au niveau de la commune et une insuffisance des salles de classe. On a constaté aussi certaines insuffisances à ce niveau avec des emplois précaires mal rémunérés, un faible développement de l’entreprenariat des jeunes et des femmes», a indiqué Moussa Kodio hier lors de la rencontre de partage et de la communication des résultats du projet Fass Emergent.
Christoph Iveto, représentant-résident de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) au Sénégal, apprécie aussi l’importance de ce projet dans la mesure où, dit-il, il recoupe la volonté politique du président de la République pour les jeunes et les femmes.
En complément à toutes les grandes politiques de l’Etat, «qu’il s’agisse de la politique industrielle, de la mise en place de zones économiques et spéciales, de parcs industriels d’agropoles, il est très important d’avoir des actions sur tout le territoire national dans les 600 collectivités territoriales pour leur donner les moyens de créer des emplois et de travailler avec les jeunes pour les jeunes et de soutenir leurs projets grâce à des soutiens à la fois en formation et à l’accès au crédit», a dit M. Iveto.

Source:    lequotidien.sn/


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