France/Rennes. L’État au chevet des « petits » de l’économie sociale et solidaire

Publié le 24/01/2021 | La rédaction

France

La secrétaire d’État Olivia Grégoire est venue lancer en Ille-et-Vilaine, à Rennes et Vitré, ce vendredi 22 janvier, un dispositif national de 30 millions d’euros dédiés aux petites associations et entreprises de l’économie sociale et solidaire.

« C’est une bonne nouvelle. Je trouve intéressant de cibler les petites associations comme la nôtre qui a moins de dix salariés », reconnaît Camille Huet, responsable de l’association La Cohue qui anime un espace de convivialité et de services aux entreprises et aux habitants sur le quartier de Maurepas, quartier prioritaire de Rennes.

Vendredi matin, elle était assise à la même table que plusieurs autres associations locales, des députés et élus locaux, en préfecture de Bretagne. Tous ont été invités à rencontrer Olivia Grégoire, secrétaire d’État, à l’économie sociale, solidaire et responsable venue présenter un fonds d’urgence de 30 millions d’euros.

« Les associations se connectent sur www.urgences-ess.fr, où il leur est posé une vingtaine de questions très concrètes pour savoir à quelles aides elles peuvent prétendre, a expliqué Olivia Grégoire à Ouest-France. Celles qui n’ont encore rien eu seront prioritaires. Les structures qui emploient de 1 à 3 salariés pourront recevoir jusqu’à 5000 euros, celles qui en ont de 4 à 10 pourront avoir jusqu’à 8000 €. Les fonds seront débloqués en quinze jours ».

« Nous sommes une jeune association, nous avons démarré en novembre 2019. Ce qui a été compliqué en 2020, c’est que nous n’avions aucun comparatif, nous avons navigué à vue, à la semaine, poursuit Camille Huet, responsable de l’association la Cohue. Par contre, nous avons eu du soutien de la collectivité de Rennes métropole et ville de Rennes. Ces nouvelles aides vont nous permettre de voir comment se développer en 2021 ».

Le fonds d’urgence présenté par Olivia Grégoire a été mis en place avec France Active, réseau associatif d’aide à la création d’entreprise et de financement solidaire qui revendique soutenir « plus de 7500 projets par an pour une économie plus durable et plus inclusive ».

« France Active a financé un peu plus de 50 000 entreprises depuis trente ans. Et nous avons mis en place depuis l’été un dispositif d’accompagnement, 400 personnes environ sont mises à disposition des entreprises pour intervenir vite, indique Pierre-René Lemas, président national de France Active. Nous avons aussi lancé un prêt relais solidaire, jusqu’à 18 mois, ainsi qu’ un club d’investisseurs doté d’un fonds de 100 millions d’euros dont l’objectif est d’alimenter en fonds propres les petites entreprises de l’économie sociale, solidaire et responsable ».

Pas forcément simple de s’y retrouver dans toutes ces aides. Heureusement, Olivia Grégoire a pensé à tout. « Il ne suffit pas de dire à quoi vous avez droit, mais comment, insiste la secrétaire d’État en invitant les associations à se rendre sur le site internet de son ministère où leur a été préparé un véritable abécédaire de tout ce à quoi ils peuvent prétendre. C’est un document de trente pas, mais vous y trouverez tout ce que font l’État et l’ensemble des collectivités pour vous aider ! »

Autour de la table, tous les représentants de structures n’entraient pas forcément dans le cadre du dispositif. « Nous avons six services et plus de 80 salariés », concède Nicolas Jaffray, président de l’association Parentbouge, à Rennes, qui développe des services « Petite enfance » en horaires atypiques. adaptés aux besoins des familles. Mais il a aussi un mandat dans la structure de gouvernance de « Reso solidaire, le pôle de l’économie sociale et solidaire du pays de Rennes.

« C’est donc important de bien connaître ce dispositif pour le relayer au maximum auprès de ceux qui en ont le plus besoin, estime Nicolas Jaffray. Il y a d’autres associations de moins de dix salariés qui font un travail de grande qualité en impliquant des parents, avec des projets sociaux d’accueil du jeune enfant très riche. C’est aussi cela la diversité du secteur associatif. Et pour moi, nous avons tout intérêt à bien relayer, à bien comprendre, l’ensemble des aides mis à disposition par le gouvernement et les collectivités locales ».

Source:    www.ouest-france.fr


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