France/Haute-Garonne. Le Département remet 15 millions d'euros sur la table pour faire face à l'urgence sociale

Publié le 22/11/2020 | La rédaction

France

Georges Méric a présenté la phase 2 de son plan d'urgences sociales jeudi 20 novembre 2020. 15 millions d'euros supplémentaires sont mobilisés en Haute-Garonne.

Georges Méric, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne a présenté jeudi 20 novembre 2020, l’acte 2 de son plan d’urgences sociales pour faire face à la crise sanitaire et à la crise économique qui en découle sur le territoire.

Comme il l’avait déjà évoqué à plusieurs reprises par le passé, le président du Conseil départemental a parlé du « tsunami social » qui se préparait.

Dans cet horizon de crise pandémique prolongée, le Conseil départemental agit concrètement pour faire face au tsunami social et à la casse économique qui vont frapper le territoire hautgaronnais et dont nous constatons déjà les effets.

Georges MéricPrésident du Conseil départemental de la Haute-Garonne

15 millions d’euros en plus

Rappelant que le Conseil départemental avait « pris des mesures fortes dès la mi-mars, au travers d’un plan d’urgences sociales de 35 millions d’euros« , Georges Méric a détaillé l’acte 2 de ce plan, qui sera lui doté de 15 millions d’euros.

Un plan qui passera notamment par un soutien accru aux jeunes entre 18 et 25 ans. « Ils payent un lourd tribut à la crise sociale, estime Georges Méric. C’est souvent une population qui est en déshérence, avec des étudiants complètement isolés ou des jeunes qui ont perdu leur petit boulot. »

Soutien aux jeunes

Le Conseil départemental va donc mettre en place plusieurs dispositifs pour les soutenir : bons solidaires pour acheter des produits de première nécessité, aide financière via le fonds d’aide aux jeunes et le fonds de solidarité logements élargi aux étudiants ou encore ouverture d’une une centaine de chantiers jeunes rémunérés pour leur permettre d’avoir une expérience professionnels et découvrir des métiers.

65 000 masques pour les collégiens

En parallèle le Conseil départemental continue d’œuvrer dans les collèges du département.

« Nous avons distribué 65 000 masques en tissu lavable aux collégiens début novembre, rappelle Georges Méric. Et la gestion de la crise sanitaire dans les collèges nous coûte tous les mois 500 000 euros. »

Des aides pour les acteurs économiques

Le Conseil départemental n’a pas la compétence économique et ne peut donc aider directement les entreprises ou commerces. Mais pour soutenir les acteurs économiques les plus en difficulté (commerçants, professions libérales, agriculteurs…), le Département renforce les dispositifs de soutien à la personne, avec un budget de 3 millions d’euros, via un fonds de prévention de la précarité

« Ce sont des aides qui pourront être cumulées avec celles de l’Etat et de la Région, souligne Georges Méric. Et qui seront payées rapidement, c’est fondamental. »

Trois millions d’euros pour les associations

Ce nouveau plan d’urgences sociales n’oublie pas les associations du département : 3 millions d’euros d’aides leur seront versées.

À noter, les 7 clubs sportifs professionnels de la Haute-Garonne ne sont pas oubliés, un fond de soutien doté d‘un million d’euros leur est dédié.

Soutien psychologique 

Enfin, le Conseil départemental a choisi de s’intéresser à la santé mentale des habitants de la Haute-Garonne et veut  « apporter un soutien psychologique à la population».

« On fait face à une lame de fond qui impacte la santé psychique de nos concitoyens conséquence de la crise sanitaires dans un contexte d’anxiété général, contexte qui est en plus troublé par les attentats, souligne Sébastien Vincini, conseiller départemental. Nous souhaitons tirer la sonnette d’alarme, face à l’absence de réponses des pouvoirs publics au niveau national sur cette préoccupation majeure. ».

Dans ce but, la Maison des adolescents va entre autres soutenir les jeunes au-delà de 21 ans, jusqu’à 25 ans pour un accueil et un soutien psychologique. Les équipes de différentes Maisons de solidarité du territoire appelleront de leur côté les publics les plus fragiles. 

Le Département propose de financer un ou deux postes à temps plein sur 6 mois au sein de la cellule d’Urgence Médico-Psychologique régionale, pour venir en renfort de l’équipe. Cette cellule est portée par l’ARS, le CHU de Toulouse et le Samu 31.

« Sur ce sujet, on est encore en attente des retours de l’ARS après plusieurs semaines », précise Georges Méric.

105 millions d’euros : le coût de la crise pour le Département

Au final ce plan d’urgences sociales aura coûté 70 millions d’euros au Conseil départemental : 50 millions d’euros répartis sur les phases 1 et 2 auquel il faut rajouter 20 millions d’euros dus à l’augmentation du nombre de bénéficiaires du RSA. « Sachant qu’en 2020, on a une perte fiscale de 35 millions d’euros, au final la crise sanitaire nous coûtera 105 millions deuros », précise Georges Méric.

Source:   actu.fr


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