Forbach et Völklingen : les villes jumelées renforcent leur partenariat

A l'occasion d'un conseil municipal commun Forbach-Völklingen qui s’est tenu au Burghof, les villes jumelées ont décidé de renforcer leur partenariat dans le domaine économique et en matière d’échange de personnel.

Renforcer les partenariats économiques, développer les relations humaines et échanger sur des problématiques identiques. Tels étaient les thèmes du conseil municipal commun entre les villes jumelées de Forbach et Völklingen qui s’est tenu, ce jeudi soir, au Burghof.

L’économie d’abord

Après une visite de l’Eurodev center, la pépinière d’entreprises, les élus ont parlé économie. Il leur a été proposé de mettre en relation les acteurs des deux villes à l’occasion de rencontres organisées avec le concours des partenaires que sont l’Eurodistrict, la communauté d’agglomération, Mosa, la CCI… « Le but est d’abord de mieux connaître le fonctionnement du voisin », a indiqué le maire de Forbach Laurent Kalinowski. Son homologue de Völklingen, Klaus Lorig, a évoqué la possibilité de mettre en relation les pépinières française et allemande. « Certaines entreprises sont présentes des deux côtés de la frontière. Il serait intéressant de travailler ensemble pour effectuer des affaires à l’international ! »

Anthony Thiel, directeur de cabinet, a ensuite présenté l’étude de redynamisation du centre-ville de Forbach actuellement menée et le projet Anru du Wiesberg et de Bellevue. Le but de ces opérations : changer l’image de Forbach, repenser le cadre de vie, l’habitat mais aussi le développement économique de la commune. « Le centre-ville a été déserté par les commerces , commente un élu sarrois. Pourquoi selon vous ? » Laurent Kalinowski de répondre : « Nous avons vécu sous une mono-industrie qui a empêché le déploiement d’autres entreprises concurrentes. À la fermeture des mines, l’emploi s’est raréfié parce qu’il n’y avait pas d’offre. Le commerce a chuté parce que les gens n’avaient plus les moyens. Nous avons réellement sacrifié une génération entière. »

Et la grande Sarrebruck a aussi attiré les clients chez elle. « Nous ne voulons pas entrer en concurrence. Nous devons être complémentaires , souligne le maire. C’est pour cela que nous voulons nous tourner vers la proximité et les services. »

Apprendre du voisin

Aujourd’hui, Forbach compte se sortir de ce cycle néfaste. « Et cela passe aussi par la culture , insiste Anthony Thiel. Nous avons de beaux équipements ici, concentrés au centre-ville. C’est pour cela que nos deux projets doivent aussi repenser la mobilité des habitants afin qu’ils y aient accès. »

Le dernier point du conseil a traité des échanges de personnels communaux. Une manière de découvrir les méthodes de travail du voisin. « Ce programme s’appliquera d’office aux nouveaux agents », a indiqué Klaus Lorig. Reste le problème de la maîtrise de la langue. « Il faut imaginer que nous nous dirigeons vers une métropole transfrontalière , a insisté Laurent Kalinowski. L’apprentissage de la langue voisine est indispensable dans notre région. Nous devons également travailler sur cet aspect. »

Source : www.republicain-lorrain.fr