Le Colloque Haïti Géosciences 2019 veut stimuler la recherche en Géosciences !

Publié le 12/09/2019 | La rédaction

Haïti

L’unité de recherche en Géosciences (URGéo) de la Faculté des Sciences de l’Université d’État d’Haïti (FDSUEH) a procédé, le mercredi 11 septembre 2019, à l’hôtel Karibe au lancement du deuxième colloque Haïti Géosciences. L’objectif, selon le coordonnateur de l’URGéo, Dominique Boisson, est de servir de caisse de résonnance aux initiatives tant nationales qu’internationales pour faire progresser la connaissance du sol, du sous-sol et de l’atmosphère d’Haïti dans l’environnement caraïbe. En cette circonstance, un protocole d’accord a été signé entre le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) et l’UEH.

Se tenant sur deux jours, du mercredi 11 au jeudi 12 septembre 2019, le deuxième colloque HaïtiGéosciences est une initiative de l’unité de recherche en Géosciences (URGéo) de la Faculté des Sciences de l’Université d’État d’Haïti (FDSUEH). Des personnalités importantes, comme le directeur régional de l’agence universitaire de la francophonie (AUF), Saulo Neiva, du coordonnateur de l’URGéo, Dominique Boisson du directeur du bureau des mines, Claude Preptit, des cadres de l’UEH, des chercheurs, des étudiants, des ingénieurs pour ne citer que ceux-là ont été présents au lancement du colloque à l’Hôtel Karibe. Un protocole d’accord a été signé entre le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) représenté par Stephanie Ziebell et l’UEH représenté par le recteur Fritz Deshommes.

Selon le coordonnateur de l’URGéo, Dominique Boisson, les thèmes principaux comme : géosciences et génie civil, géodynamique et géologie de la Caraïbe, réseaux d’observation géophysique et les sciences de l’atmosphère seront développés au cours de ce colloque. M. Boisson en a indiqué également dans son allocution que les aléas naturels, la sismologie, les tsunamis, les supports financiers et institutionnels à la recherche et l’enseignement supérieur en géosciences seront abordés.

Pour M. Boisson, l’objectif est de servir de caisse de résonnance aux initiatives tant nationales qu’internationales pour faire progresser la connaissance du sol, du sous-sol et de l’atmosphère d’Haïti dans l’environnement caraïbe. Cet évènement s’est donné de plus, le but de permettre chercheurs et étudiants en géosciences du pays, notamment ceux du master en géosciences de partager avec la communauté les fruits de leurs travaux scientifiques.

« Un nouveau colloque, un colloque de plus, un colloque pour quoi faire ? », s’interroge M. Boisson avant de répondre qu’il est essentiel pour stimuler la recherche en géosciences en Haïti. « Cela peut paraître superflu ou illusoire de promouvoir la recherche scientifique dans notre pays où tant de besoins primaires ne sont pas satisfaits, où la lutte pour la survie semble la seule qui vaille », raisonne le professeur qui ajoute en tant qu’universitaire, il est un impératif de mettre la recherche scientifique en avant. Dans le cas d’Haïti, dit-il, une recherche scientifique adaptée à la situation du pays peut porter des réponses qui pourront à la longue sauver des vies et préserver des biens.

Prenant la parole à cette cérémonie, le recteur de l’UEH, Fritz Deshommes, a fait ressorti la présence de manière plus significative de la recherche au sein de l’UEH au cours de ces dix dernières années. Ainsi, le recteur fait mention de l’URGéo qui fonctionne depuis plus de six ans, en formant des spécialistes en sismologie, géologie, géotechnique et géophysique pour ne citer que ceux-là. « Lorsqu’on connait la situation de notre pays, soumis à de fréquents aléas naturels, telluriques et climatiques… on comprend la nécessite de conduire des recherches pour mieux connaitre ces aléas et mieux éclairer les décisions en vue de leur mitigation », argumente M. Deshommes avant d’additionner que l’URGéo vient à point nommé.

Pour le recteur, le protocole signé entre le PNUD et l’UEH vient confirmer la complémentarité des actions du PNUD et de l’UEH sur les risques naturels. « Le PNUD pour l’expertise et les plans de mitigation et l’UEH pour la formation de ressources humaines nationales qualifiées et le développement de la recherche scientifique », précise-t-il. Plus loin, M. Deshommes a tenu à rendre un hommage vivant au professeur Boisson pour sa contribution importante à ce secteur.

Quant à Stephanie Ziebell, représentante résidente adjointe du PNUD en Haïti, la réduction des risques naturels constitue un véritable défi pour Haïti, notamment dans les zones à forte densité de population et principalement le long des côtes, à proximité des rivières et sur les versants. « C’est pourquoi, dit-elle, le PNUD avec le soutien de ses partenaires appuie le gouvernement, l’université et les institutions haïtiennes dans l’amélioration des efforts visant la connaissance des risques en Haïti et de leur intégration dans la préparation à la réponse aux désastres, l’aménagement urbain et le développement du territoire ».

Pour Mme Ziebell, aujourd’hui marque le lancement d’une deuxième promotion du Master géorisque de la FDSUEH, qui est l’illustration de l’engagement d’Haïti sur la voie de la résilience et du développement durable. Sur la base du protocole d’accord entre l’UEH et le PNUD, la représentante se dit que le PNUD entend renforcer « l’accompagnement des étudiants de Master Science, pour un transfert effectif et durable des compétences en matière de qualification et cartographie des risques naturels ».

Comme institutions qui ont supporté cette activité, il faut souligner, entre autres, le PNUD, le laboratoire national du Bâtiment et des travaux publics et l’ambassade de France en Haïti.

 

Source:  www.lenational.org


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