France/“Nouvel air” le plan de la région Ile-de-France pour mieux respirer

Publié le 29/03/2023 | La rédaction

France

Véhicules propres, ventilation, remplacement des groupes électrogènes, réduction de l’ammoniac en agriculture : le conseil régional d’Ile-de-France a présenté, mardi 21 mars, un nouveau plan en huit actions, “Nouvel air”, pour améliorer la qualité de l’air. Sans convaincre l’opposition écologiste.

Le plan déroulé pendant le premier mandat de Valérie Pécresse, présidente (LR) de région, a permis une “amélioration rapide et durable de la qualité de l’air sur le territoire francilien” avec des baisses de 30 à 40% des concentrations en particules en suspension et en dioxydes d’azote, affirme la région dans un communiqué. “Les Franciliens exposés aux dépassements de seuils étaient 2,9 millions en 2010, ils sont moins de 60 000 aujourd’hui”, chiffre la collectivité. Mais les “niveaux de pollution restent supérieurs aux nouvelles valeurs recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la situation se dégrade pour l’ozone.”

900 millions d’euros d’ici à 2028

L’objectif du nouveau plan est “d’aller au-delà de la réglementation française et de s’inscrire dans les seuils de l’OMS”, expique donc Olivier Blond, délégué santé environnementale de la région. Les huit actions identifiées, dont il reste à préciser chaque enveloppe, représentent un budget estimé global “de 900 millions d’euros jusqu’en 2028”, indique-t-il.

Augmentation du plafond pour financer les flottes de véhicules propres

La région annonce augmenter le plafond de véhicules propres qu’elle subventionne : jusqu’à cinq pour les artisans et petites entreprises, dix pour les entreprises de livraison. “Depuis 2017, la Région Île-de-France a investi 40 millions d’euros en faveur de la transition aux véhicules propres”, indique la collectivité.

Bus propres et air dépollué dans les transports

Concernant les bus, la région indique être passée de 6% à 33% de bus propres depuis 2016, avoir converti 40 centres de bus, et avoir commencé à s’attaquer à la pollution de l’air à l’intérieur des transports en commun (stations de mesure et ventilateurs). Nouvel objectif : “améliorer significativement l’air dans 20 stations parmi les plus polluées d’ici 2028 avec un budget de 6M€.”

La région va aussi conventionner avec Aéroports de Paris (ADP) pour “accompagner la transition énergétique de ses véhicules et équipements de piste.”

Ventiler les équipements recevant des publics fragiles

Outre la mise en place de capteurs dans les crèches et écoles, la région veut “ouvrir des financements pour réparer ou entretenir des systèmes de ventilation” dans les établissements accueillant des publics fragiles, souligne M. Blond. “Depuis 2017, la Région a financé 1248 capteurs de CO2 et 532 purificateurs d’air dans 38 communes pour un montant de 394 k€”, chiffre la collectivité.

Remplacer les groupes électrogènes

Le plan prévoit encore d’accompagner le remplacement des groupes électrogènes polluants dans les festivals, tournages cinématographiques et encore chantiers. “C’est pourquoi l’usage de groupes électrogènes non polluants sera inclus dans le bonus écologique des événements financés par la Région”, annonce le conseil régional.

Moins d’ammoniac dans l’agriculture

Concernant l’agriculture, l’objectif est de diminuer les émissions d’ammoniac qui conduisent à des pics de pollution. A ce titre, sera lancé un programme expérimental “qui aidera financièrement les volontaires à mettre en place des bonnes pratiques identifiées par l’Ademe”.

Un réseau R pour les collectivités

Dernier point du plan, la création du réseau R pour les collectivités “à travers lequel, elles auront un accès facilité à l’ensemble des mesures en faveur de la qualité de l’air qui leurs sont destinées”.

L’opposition dénonce l’absence d’objectifs chiffrés et de bilan objectivé

Pas de quoi convaincre le groupe écologiste qui a dénoncé dans un communiqué “une liste d’actions sans objectifs chiffrés et qui ne repose sur aucun bilan lisible et objectivé”. Le groupe d’opposition réclame des “actions prioritaires urgentes”, telles que “la gratuité de l’ensemble des transports en commun lors des pics de pollution”, l’éducation à l’environnement, la “limitation de l’épandage de produits toxiques dans les exploitations agricoles”, la “réduction et la gestion des déchets”, la rénovation énergétique des bâtiments, et encore la décarbonation des déplacements, en sortant “enfin du concept fumeux du plan anti-bouchon.” 

Source:    94.citoyens.com/


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