La coopération entre communes, levier du développement local

Publié le 09/04/2019 | La rédaction

France

Réunis pour leur 22e congrès à Roanne, les maires et présidents d'intercommunalités de la Loire dirigent des communes rurales et urbaines confrontées au même défi de la revitalisation de leur centre-ville. Une stratégie globale demeure souvent la meilleure réponse pour avancer.

L'AMF 42 et son président Jean-François Barnier avaient choisi Roanne, cette année, pour le 22e congrès des maires et présidents d'intercommunalités de la Loire. Riche en débats, cette journée a commencé par une table ronde sur la communication en période préélectorale avant une rencontre des élus locaux du Département sur les enjeux de l'autonomie et du vieillissement. Dans l'après-midi, une nouvelle table ronde réunissait les participants sur « Les communes, levier d'action en matière de développement local ».

Vice-présidente de l'Association des maires de France, Rachel Paillard a invité les communes rurales à se saisir de la loi Elan pour la revitalisation des centres-villes qui encourage les territoires à bâtir un projet global pour moderniser les logements, commerces et centres-bourgs : « Il faut essayer de trouver des partenariats public-privé et que les communes se mettent ensemble autour d'une table. »

Bernard Mioche, maire de Leigneux, président du groupe d'action local Leader Forez, a vanté ce programme d'aide européenne qui a le mérite de ne pas opposer rural et urbain et de faire travailler les collectivités et le monde privé. Au lieu de saupoudrer, cette aide oblige à coopérer sur des thèmes précis comme le lien tourisme et handicap ou la revitalisation des centres-bourgs. Maire de Violay depuis 11 ans, Véronique Chaverot s'est appuyée sur une étude visant un aménagement global pour avancer sur cette question dans sa commune. Si l'aménagement du bourg reste lent, en raison des lenteurs administratives et des réticences rencontrées, il progresse cependant.

« Le temps où l'on se comparait entre communes est révolu »

A Montbrison, le maire Christophe Bazile juge ruraux et urbains confrontés à des problèmes communs, sans avoir les mêmes réponses et marges de progression. Reconnue dans le dispositif Cœur de ville , « Montbrison ne serait rien sans les autres communes de Loire Forez Agglo ». Selon lui, « seul, sans cofinancement, rien n'est possible. On ne peut pas opposer les uns et les autres. » Pour J.-F. Barnier, faute d'avoir les outils adaptés et en raison de son histoire, il n'est jamais facile d'aménager un centre-bourg. « Tout s'imbrique et l'intercommunalité est un moyen d'y arriver. »

« On peut parler de revitalisation et même de refondation » va jusqu'à dire Rachel Paillard. Aménager, c'est démolir, exproprier. Pas simple à vivre dans une commune où tout le monde se connaît. Mais quand une commune voit se déserter son centre-bourg et prospérer ses lotissements, seule une réflexion commune avec ses voisines peut l'amener à une vision juste.

Pour Rachel Paillard, c'est dans cette direction qu'il faut travailler : « L'équilibre entre territoires se bâtit en fonction des richesses et des différences. Le temps où l'on se comparait entre communes est révolu. Les élus qui se mettent ensemble font bouger les choses. »

 

Source:  www.lessor42.fr


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