Guinée/Conakry : présentation du projet pilote d’amélioration du système d’état civil guinéen

Publié le 09/08/2022 | La rédaction

Guinée

En prélude à la journée africaine de l’état civil, célébrée le 10 août, le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a présenté son projet de digitalisation de l’état civil guinéen au cours d’une conférence de presse organisé dans un espace hôtelier de Conakry ce lundi, 8 août 2022.

Financé par l’Union européenne avec un accompagnement technique d’Enabel, ce projet pilote de digitalisation de l’état civil guinéen touchera (dans un premier) les cinq communes de Conakry, Kassa, Kindia, Mamou et les consulats de Guinée en France et en Belgique, a appris un journaliste que Guineematin.com avait dépêché à cette rencontre qui a mobilisé des cadres du MATD, des partenaires techniques et financiers et plusieurs journalistes venus des différents médias du pays.

La journée africaine de l’état civil est une occasion pour les pays du continent de revoir ce qu’ils sont en train de faire en matière de stratégies efficaces en vue d’accélérer l’amélioration et la transformation des systèmes d’état civil.

La République de Guinée a mis en place une application pour donner une identité fiable aux citoyens pour également obtenir des statistiques crédibles à partir desquelles une planification pour le développement durable pourrait être faite.

« Nous sommes même dans l’optique, si tout se passe bien, d’aboutir à un fichier. Mais, je vous dis aujourd’hui que nous sommes dans ces réformes qui sont engagées pour nous permettre au final d’avoir un état civil fiable, un état civil crédibilisé pour parler de digitalisation de l’état civil parce que nous sommes sûrs qu’à la fin nous aurons quelque qui ne sera pas aussi facile à falsifier puisque vous voyez sur le plan international la crédibilité que nous avons par rapport à nos documents n’est plus là. On nous retourne beaucoup de documents pour vérification au niveau de l’état civil parce que tout simplement les gens n’ont pas confiance. Et c’est vrai qu’il est aussi prouvé qu’il y a beaucoup de faux documents qui s’y trouvent. Pour éviter tous ces problèmes, nous sommes en train de digitaliser ce document. En plus du fait que l’enregistrement de l’état civil est un acte essentiel pour la survie d’une nation », a indiqué Moustapha Kobélé Keïta, secrétaire général du ministère de l’administration du territoire et de la Décentralisation.

Cinq communes de Conakry, Kassa, Kindia, Mamou et les consulats de Guinée en France et en Belgique seront touchés par ce projet pilote de digitalisation de l’état civil guinéen financé par l’union européenne avec un accompagnement technique d’Enabel.

Alpha Kabinet Condé, expert en digitalisation qui travaille sur le projet estime que ce premier va permettre la sécurisation des anciens actes de naissance.

« Ce premier module que nous appelons application de migration des anciens actes de naissance a pour vocation de sécuriser les anciens actes. Aujourd’hui, nous savons que l’État a connu beaucoup de dégâts au niveau des archives, notamment au niveau de l’état civil. Donc, ce premier module va nous permettre de numériser et de sauvegarder dans une base de données tous les anciens actes. Ensuite, il y a une autre opération qui accompagne cette numérisation qui consistera à faire une indexation des données. Donc, cette indexation sera utilisée pour pouvoir numériser des extraits sur la base de ces anciens actes. Au-delà de tout cela, suite à cette opération, nous avons une première base de données de tous les guinéens qui ont déjà leurs actes en main. Plus tard, on pourra à partir de cette base de données s’interfacer avec d’autres systèmes aujourd’hui qui nécessitent l’utilisation de documents d’état civil comme les actes de naissance par exemple. Donc, au lieu de devoir prendre des documents physiques et de ressaisir les données, ils pourront directement se connecter à ce système et pouvoir facilement obtenir les informations au lieu d’avoir leurs bases de données à côté. Tous les systèmes guinéens pourront se connecter à cette seule et unique base de données », a souligné Apha Kabinet Condé.

Et, pour minimiser le risque d’erreurs, trois agents peuvent être mises à contribution. « Une fois les métadonnées saisis, à ce niveau aussi pour minimiser le risque d’erreurs, il y a trois personnes qui entre en jeu : donc, il y a un premier agent qui fait la première saisi, qui ne peut pas faire la deuxième saisi parce que quand on a fait la première saisi on ne peut plus faire la deuxième. Donc, il y a un autre agent qui est obligé de faire la saisi et cet autre agent aussi ne peut pas faire la troisième action qui n’est pas obligatoire, c’est-à-dire la vérification. En cas d’écart entre les deux saisies, il y a une troisième personne qui entre en jeu pour pouvoir trancher toujours sur la base des informations qui se trouvent sur l’axe », a fait savoir l’expert en digitalisation, qui assure que toutes les mesures sont prises pour sécuriser les données qui seront collectées.

Source:    guineematin.com


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