AU TOGO, DE MEILLEURES CONDITIONS D'HYGIÈNE À L'ÉCOLE

Publié le 12/03/2019 | Thierry Roland Simen

Togo

Dans la région des Savanes, au nord du Togo, le projet Passco a permis de construire près de 500 ouvrages d’eau. 70 000 habitants bénéficient désormais d’un accès facilité à l’eau courante. Parmi eux, 25 000 écoliers qui n’ont plus d’excuse pour manquer l’école.

Dans la région rurale et aride des Savanes, au nord du Togo, l’eau potable est une denrée rare : à peine 28 % de la population y a accès. En milieu scolaire, ce pourcentage se réduit encore : seuls 12 % des établissements disposent de points d’eau et 5 % proposent à leurs élèves des toilettes et des lavoirs. 

Ce manque d’hygiène affecte malheureusement la scolarité des enfants du pays. Les élèves, particulièrement vulnérables aux maladies liées à l’eau, manquent en effet plus souvent l’école lorsque celle-ci n’est pas équipée d’un point d’eau ou de sanitaires. Et leurs résultats scolaires dégringolent.

Fin de l’absentéisme pour 25 000 écoliers

Pour y remédier, le gouvernement a lancé en 2012 un projet ambitieux d’amélioration des conditions de vie et d’hygiène des populations des Savanes, en mettant l’accent sur l’eau potable et l’assainissement. Ce projet, baptisé Passco, a été financé à hauteur de 6 millions d’euros par l’Agence française de développement (AFD).

Les communautés villageoises et les écoles primaires du Nord sont parmi les principaux bénéficiaires. Car le projet poursuit un autre objectif : faire revenir les enfants, et plus spécifiquement les filles, sur les bancs de l’école. 

Au total, 474 forages d’eau ont été rénovés ou construits, et près de 100 latrines ont été installées. Ces installations ont été inaugurées le 27 novembre 2018, et permettent aujourd’hui à plus de 70 000 Togolais, dont environ 25 000 écoliers, de s’approvisionner en eau bien plus facilement qu’auparavant.

Des projets cohérents et complémentaires

Pour l’AFD, ce projet présente de nombreux avantages : il permet à la fois d’améliorer les conditions d’hygiène des populations – et donc leur santé – et leur niveau d’éducation, puisque les élèves ne sont pas découragés à l'idée de se rendre dans une école sans point d’eau.

« Des réflexions sont en cours avec le ministère de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise pour mettre en place une deuxième phase du projet Passco, signale François Jacquier-Pelissier, directeur de l’agence AFD de Lomé. Elle serait axée sur la maintenance des ouvrages d’adduction d’eau potable en milieu rural. » De quoi garantir la pérennité des installations et assurer aux habitants un meilleur cadre de vie.

Source: www.afd.fr

Thierry Roland Simen


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